Felt
The Splendour Of Fear |
Label :
Cherry Red |
||||
Petites bulles de savon, les chansons de Felt préservent en leur sein la candeur poétique qui manquait en ce début des années 80.
Felt, monté autour de Lawrence Hayward (qui refusera qu'on prononce son nom de famille), est le genre de groupe qui réconcilie avec cette époque. Avec leur musique, c'est comme si les synthés et les boites à rythmes n'avaient jamais existé.
D'une carrière à la renommée aussi discrète que l'influence est grande, ce groupe anglais, particulièrement maudit, eut à sa charge d'être trop hors norme pour coller avec son temps.
Sans moyen, ni ambition, les chansons de Felt misent plutôt sur l'art de l'emphase et parfois, de l'évasion. Cela suffit à créer un son inimitable, lent et atmosphérique, qui sera celui d'une frange trop méconnue de l'Angleterre. L'Angleterre des sans-grades, des poètes maudits et des romantiques esseulés. Ce style qu'on oublie si facilement mais qui fut pourtant bien plus représentatif de l'époque que n'importe quel autre.
Adeptes d'une pop de grande classe, soignée et emphatique, Lawrence et sa bande ont signé quelques chansons de qualité, entre pop lumineuse instrumentale, slow ampoulé, voire évanescences des plus zephiriennes. Celles-ci deviendront vite l'objet d'un culte, cultivés par le label Cherry Red Records qui proposait des pochettes délicates en carton.
The Splendour Of Fear est le second album du groupe, prolongement des instrumentaux de Crumbling The Antiseptic Beauty, mais premier où apparaît la voix de Lawrence, enfin lorsqu'on parle de voix, il faut plus entendre un chant grave et très en retrait, et puis ce n'est jamais que sur deux titres. D'une manière générale, l'atmosphère de l'album colle parfaitement avec la personnalité ascétique de Lawrence, qui souhaitait développer une musique sombre, lente et planante. Par la suite, Felt allait adoucir son propos et glisser vers une pop plus accessible, mais sans rencontrer pour autant le succès. En 1984, Lawrence est pour l'instant au summum de son délire introspectif. Cet album est une véritable merveille où il est bon de se laisser voguer par les entrelacs de guitares (dont celle de Maurice Deefank). Jamais avec une note qui dépasse une autre, ces titres longs ne pressent pas le tempo, se laissent aller à la légèreté et n'hésitent pas une seule seconde à se vautrer dans les douceurs exquises de l'innocence sublimée.
Sans le savoir, Felt venait de se placer ailleurs: il y a l'indie pop et puis Felt. A côté.
Felt, monté autour de Lawrence Hayward (qui refusera qu'on prononce son nom de famille), est le genre de groupe qui réconcilie avec cette époque. Avec leur musique, c'est comme si les synthés et les boites à rythmes n'avaient jamais existé.
D'une carrière à la renommée aussi discrète que l'influence est grande, ce groupe anglais, particulièrement maudit, eut à sa charge d'être trop hors norme pour coller avec son temps.
Sans moyen, ni ambition, les chansons de Felt misent plutôt sur l'art de l'emphase et parfois, de l'évasion. Cela suffit à créer un son inimitable, lent et atmosphérique, qui sera celui d'une frange trop méconnue de l'Angleterre. L'Angleterre des sans-grades, des poètes maudits et des romantiques esseulés. Ce style qu'on oublie si facilement mais qui fut pourtant bien plus représentatif de l'époque que n'importe quel autre.
Adeptes d'une pop de grande classe, soignée et emphatique, Lawrence et sa bande ont signé quelques chansons de qualité, entre pop lumineuse instrumentale, slow ampoulé, voire évanescences des plus zephiriennes. Celles-ci deviendront vite l'objet d'un culte, cultivés par le label Cherry Red Records qui proposait des pochettes délicates en carton.
The Splendour Of Fear est le second album du groupe, prolongement des instrumentaux de Crumbling The Antiseptic Beauty, mais premier où apparaît la voix de Lawrence, enfin lorsqu'on parle de voix, il faut plus entendre un chant grave et très en retrait, et puis ce n'est jamais que sur deux titres. D'une manière générale, l'atmosphère de l'album colle parfaitement avec la personnalité ascétique de Lawrence, qui souhaitait développer une musique sombre, lente et planante. Par la suite, Felt allait adoucir son propos et glisser vers une pop plus accessible, mais sans rencontrer pour autant le succès. En 1984, Lawrence est pour l'instant au summum de son délire introspectif. Cet album est une véritable merveille où il est bon de se laisser voguer par les entrelacs de guitares (dont celle de Maurice Deefank). Jamais avec une note qui dépasse une autre, ces titres longs ne pressent pas le tempo, se laissent aller à la légèreté et n'hésitent pas une seule seconde à se vautrer dans les douceurs exquises de l'innocence sublimée.
Sans le savoir, Felt venait de se placer ailleurs: il y a l'indie pop et puis Felt. A côté.
Très bon 16/20 | par Vic |
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