Neurosis
A Sun That Never Sets |
Label :
Relapse |
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Après avoir livré une bataille sans merci contre les Neurosis (Enemy Of The Sun), le Dieu Soleil, épuisé, n'avait plus aucune raison de se lever. D'où, huit ans après, le constat de sa défaite: A Sun That Never Sets.
Il y a une chose étonnante chez ces Américains: tous les albums à partir de Enemy Of The Sun se ressemblent et pourtant brillent par leur excellence.
Neurosis semble se moquer d'une quelconque perpective d'évolution musicale: ils composent note après note, chanson après chanson, disque après disque, la partition de la plus longue et éprouvante descente en Enfer jamais écrite par un groupe.
Ce n'est pas pour rien que l'on qualifie leur musique de post-hardcore. Cela fait bien longtemps que Neurosis a renoncé à la violence de l'affrontement (depuis Enemy Of The Sun justement) pour mieux se concentrer sur l'état de désolation et de désespérance qui assiège l'humain après l'horreur.
A la violence physique succède donc la violence psychologique; moins palpable, plus sourde, mais qui prend d'autant plus aux tripes qu'elle travaille les méninges.
La musique de Neurosis ne contient pas cette urgence cathartique qui caractérise les autres mouvements métal "extrême". Ici le malaise s'installe lentement mais beaucoup plus sûrement qu'avec n'importe quel disque de death ou black metal. D'ailleurs un album de Neurosis se vit peut-être plus qu'il ne s'écoute; et c'est pour cela que chaque nouvelle pièce du groupe, si elle se rapproche souvent des autres, est aussi éprouvante et ensorcelante que les précédentes.
Il y a une chose étonnante chez ces Américains: tous les albums à partir de Enemy Of The Sun se ressemblent et pourtant brillent par leur excellence.
Neurosis semble se moquer d'une quelconque perpective d'évolution musicale: ils composent note après note, chanson après chanson, disque après disque, la partition de la plus longue et éprouvante descente en Enfer jamais écrite par un groupe.
Ce n'est pas pour rien que l'on qualifie leur musique de post-hardcore. Cela fait bien longtemps que Neurosis a renoncé à la violence de l'affrontement (depuis Enemy Of The Sun justement) pour mieux se concentrer sur l'état de désolation et de désespérance qui assiège l'humain après l'horreur.
A la violence physique succède donc la violence psychologique; moins palpable, plus sourde, mais qui prend d'autant plus aux tripes qu'elle travaille les méninges.
La musique de Neurosis ne contient pas cette urgence cathartique qui caractérise les autres mouvements métal "extrême". Ici le malaise s'installe lentement mais beaucoup plus sûrement qu'avec n'importe quel disque de death ou black metal. D'ailleurs un album de Neurosis se vit peut-être plus qu'il ne s'écoute; et c'est pour cela que chaque nouvelle pièce du groupe, si elle se rapproche souvent des autres, est aussi éprouvante et ensorcelante que les précédentes.
Parfait 17/20 | par Jekyll |
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