Turbonegro
Retox |
Label :
Scandinavian Leather |
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Turbonegro est vraiment le cas d'école des reformations foireuses. Le groupe était devenu mythique après leur séparation en 1998, leurs albums malsains et méchamment rock'n'roll trouvant enfin le public qu'ils méritaient. Entre temps, Bam Margera utilisa des morceaux du groupe dans son émission Viva La Bam, catapultant Turbonegro dans la stratosphère des groupes punk-rock en vogue. Mais le problème, c'est que leur place est ailleurs ! Ils ne sont pas faits pour exploser à la face du monde de cette façon ; ils en perdent toute leur saveur. De groupe sombre et ambivalent à la musique ambitieuse, ils sont devenus les marionnettes de MTV, perdant leur inspiration décalée et tous leurs charmes par la même occasion.
Le vide sidéral habitant Retox est la preuve de la déchéance musicale finale de Turbonegro. Party Animals n'avait déjà pas convaincu les fans hardcores du groupe, il termine ici de se mettre à dos le peu qu'il restait. Il ne subsiste plus aucun aspect qui rendait le groupe totalement original et intéressant. On a droit à une espèce d'ersatz de Kiss mélangé à du Ramones ; Turbonegro enfonce le clou de l'album précédent.
Du glam-rock mâtiné de punk. Musicalement, on touche le fond. Des riffs entendus mille fois, des rythmiques plates et assommantes, des petits solos intempestifs... Où sont les mélodies glauques qu'Euroboy savait balancer, les roulements tonitruants, les ruptures rythmiques, les breaks de folie, les ambiances habitées ? Niveau voix c'est la même chose : les refrains bubble-gum sont insupportables et ce ne sont pas les paroles pseudo déviantes qui vont rattraper le tir. C'est presque impossible d'écouter un morceau jusqu'au bout. Les structures étant d'ailleurs elles aussi d'une platitude infinie, on ne loupe finalement pas grand-chose à zapper allègrement les morceaux.
Le pire là dedans, c'est que le groupe dit avoir désormais assez de latitude pour composer et produire les albums qu'ils veulent ! Aucun dictat commercial n'est donc à mettre sur le dos de cet échec catastrophique. Turbonegro, c'est fini, un point c'est tout. Il est loin le temps où on se posait des questions sur ces tarés sortis de leurs forêts norvégiennes. Ils savaient alors entretenir des rumeurs scabreuses qui, couplées à leur musique, les rendaient incroyablement curieux et au final sacrément attachants et uniques. Comme dirait Francis : 'Turbonegro, c'était mieux avang'.
Party Animals faisait déjà l'effet d'un pétard mouillé, il semblait alors que le très bon Scandinavian Leather ne devait sa qualité qu'au fait d'avoir été composé en bonne partie avant le split du groupe. C'est désormais confirmé : le suc de Turbonegro s'est définitivement évaporé... Retox enterre un des meilleurs groupes de punk européen. Mais c'est encore eux qui résument le mieux cet état de fait dans le dernier morceau : 'What is rock ?!... It's money, money, money'. Au moins, contrairement à beaucoup, ils l'avouent et le revendiquent...
Le vide sidéral habitant Retox est la preuve de la déchéance musicale finale de Turbonegro. Party Animals n'avait déjà pas convaincu les fans hardcores du groupe, il termine ici de se mettre à dos le peu qu'il restait. Il ne subsiste plus aucun aspect qui rendait le groupe totalement original et intéressant. On a droit à une espèce d'ersatz de Kiss mélangé à du Ramones ; Turbonegro enfonce le clou de l'album précédent.
Du glam-rock mâtiné de punk. Musicalement, on touche le fond. Des riffs entendus mille fois, des rythmiques plates et assommantes, des petits solos intempestifs... Où sont les mélodies glauques qu'Euroboy savait balancer, les roulements tonitruants, les ruptures rythmiques, les breaks de folie, les ambiances habitées ? Niveau voix c'est la même chose : les refrains bubble-gum sont insupportables et ce ne sont pas les paroles pseudo déviantes qui vont rattraper le tir. C'est presque impossible d'écouter un morceau jusqu'au bout. Les structures étant d'ailleurs elles aussi d'une platitude infinie, on ne loupe finalement pas grand-chose à zapper allègrement les morceaux.
Le pire là dedans, c'est que le groupe dit avoir désormais assez de latitude pour composer et produire les albums qu'ils veulent ! Aucun dictat commercial n'est donc à mettre sur le dos de cet échec catastrophique. Turbonegro, c'est fini, un point c'est tout. Il est loin le temps où on se posait des questions sur ces tarés sortis de leurs forêts norvégiennes. Ils savaient alors entretenir des rumeurs scabreuses qui, couplées à leur musique, les rendaient incroyablement curieux et au final sacrément attachants et uniques. Comme dirait Francis : 'Turbonegro, c'était mieux avang'.
Party Animals faisait déjà l'effet d'un pétard mouillé, il semblait alors que le très bon Scandinavian Leather ne devait sa qualité qu'au fait d'avoir été composé en bonne partie avant le split du groupe. C'est désormais confirmé : le suc de Turbonegro s'est définitivement évaporé... Retox enterre un des meilleurs groupes de punk européen. Mais c'est encore eux qui résument le mieux cet état de fait dans le dernier morceau : 'What is rock ?!... It's money, money, money'. Au moins, contrairement à beaucoup, ils l'avouent et le revendiquent...
Mauvais 5/20 | par Abe-sapien |
L'album est distribué par Edel en Europe
Posté le 30 août 2007 à 15 h 48 |
Je ne serais pas aussi dur avec Retox, qui même s'il est certes en dessous de tout ce qu'à pu faire le groupe auparavant (à part le premier opus, très peu accessible), est loin d'être un mauvais album. Certes, ce n'est plus là le Turbonegro d'Apocalypse Dudes et Ass Cobra, car celui-ci était décédé depuis longtemps. Ceci dit, on n'est pas si loin de Scandinavian Leather ou de Never Is Forever. L'influence punk a juste fait place au heavy metal.
Cependant, contrairement à ce que dit Abe-Sapiens, les fans hardcore ont plutôt bien reçu cet album, qu'ils jugent comme plus fidèle à l'esprit de Turbonegro que Party Animals. Personnellement, je ne suis pas de leur avis. Pour ma part, je dirais que cet album est un bon mix de Party Animals et Scandinavian Leather, qui au final donne quelque chose assez proche du Never Is Forever de 1994. Je regrette principalement le manque de compos punks, qui font la force du groupe, mais on a quand même quelques excellentes bouchées comme "We're Gonna Drop The Atom Bomb", "Welcome To The Garbage Dump" et "You Must Bleed". Ensuite, j'avoue que certains morceaux sont inutiles et font un peu tâche, comme l'insipide "Stroke The Shaft", le très chiant "I Wanna Come" ou l'hymne punk californien "Boys From Nowhere", mais les deux précédents albums offraient aussi leur lot de chansons sans intérêts comme "Drenched In Blood", "I Want Everything", "Locked Down", "Babylon Forever" ou encore "Stay Free", la liste n'est pas exhaustive, et je ne parle même pas des chansons bonus qu'on ne peut même pas écouter en entier. Cependant, les bons titres du disque restent de la matière excellente pour les concerts, qui eux sont toujours aussi intenses.
Bref, ce n'est certainement pas l'album de Turbonegro indispensable à votre discothèque, mais ça reste un disque sympa, à écouter pendant vos fêtes arrosées entre amis, que je conseillerais surtout aux amateurs de Never Is Forever, dont il partage le côté 'metal et pop à la fois', et de Party Animals, dont il est un peu le frère faussement 'evil'.
Cependant, contrairement à ce que dit Abe-Sapiens, les fans hardcore ont plutôt bien reçu cet album, qu'ils jugent comme plus fidèle à l'esprit de Turbonegro que Party Animals. Personnellement, je ne suis pas de leur avis. Pour ma part, je dirais que cet album est un bon mix de Party Animals et Scandinavian Leather, qui au final donne quelque chose assez proche du Never Is Forever de 1994. Je regrette principalement le manque de compos punks, qui font la force du groupe, mais on a quand même quelques excellentes bouchées comme "We're Gonna Drop The Atom Bomb", "Welcome To The Garbage Dump" et "You Must Bleed". Ensuite, j'avoue que certains morceaux sont inutiles et font un peu tâche, comme l'insipide "Stroke The Shaft", le très chiant "I Wanna Come" ou l'hymne punk californien "Boys From Nowhere", mais les deux précédents albums offraient aussi leur lot de chansons sans intérêts comme "Drenched In Blood", "I Want Everything", "Locked Down", "Babylon Forever" ou encore "Stay Free", la liste n'est pas exhaustive, et je ne parle même pas des chansons bonus qu'on ne peut même pas écouter en entier. Cependant, les bons titres du disque restent de la matière excellente pour les concerts, qui eux sont toujours aussi intenses.
Bref, ce n'est certainement pas l'album de Turbonegro indispensable à votre discothèque, mais ça reste un disque sympa, à écouter pendant vos fêtes arrosées entre amis, que je conseillerais surtout aux amateurs de Never Is Forever, dont il partage le côté 'metal et pop à la fois', et de Party Animals, dont il est un peu le frère faussement 'evil'.
Correct 12/20
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