Fiery Furnaces
Gallowbird's Bark |
Label :
Rough Trade |
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Ce disque est un mystère.
"D'où sortent les Fiery Furnaces ?" C'est la question qui m'a traversé l'esprit après la première écoute de cette chose.
Les premières secondes du disque s'entament, Matthew Friedberger et sa sœur Eleanor (la chanteuse) débarquent de nulle part pour nous délivrer 16 chansons hors du temps.
Depuis le morceau d'ouverture, où le piano nous fait dégringoler dans l'univers du groupe, les morceaux s'enchainent les uns après les autres sans temps mort. A aucun moment le soufflé ne retombe ; du début à la fin, on est scotché. Là-dedans ça groove ("Asthma Attack", "Worry Worry"), ça bouge, ça sautille, ça s'amuse ! Il suffit pour s'en convaincre d'écouter la joyeuse "Bright Blue Tie" témoignage d'un voyage en Suède ou la délicieuse "Tropical Ice-Land", ou encore "Up In The North" et son petit refrain qui donne envie de prendre son collègue de boisson par la main (si, si).
Mais chez les Fiery Furnaces, quand on se la joue joyeux, on n'oublie pas de placer juste ce qu'il faut d'ombre pour rendre sa création intrigante. Car au fil des écoutes, on s'aperçoit que le fun distillé dans leurs compositions se teinte parfois d'une menace latente, sur "Don't Dance Her Down", "Leaky Tunnel", le nerveux "I'm Gonna Run", ou encore le morceau conclusif "We Got Back The Plague " qui se fait paranoïaque. Le chaos futé de "Crystal Clear" se bonifie avec le temps et devient d'une évidence lumineuse.
Et je certifie qu'il est impossible, à moins d'avoir un tympan et un cœur de pierre, de résister à "Bow Wow", chanson pleine de joie construite sur un simple innocent motif de piano. Les styles différents se succèdent avec une cohésion comme on en voit rarement. Rock, punk, pop, folk, blues, et même music-hall... le tout passé dans un mixer magnifique : cette chose nébuleuse et insaisissable que l'on nomme le talent. Le disque entier regorge d'une spontanéité époustouflante mêlée d'une maturité déjà impressionnante pour ce qui n'est après tout "que" leur premier album.
Et soudain, le disque s'arrête.
Comment !? On croit d'abord à une erreur... et pourtant cela fait déjà trois quarts d'heure qu'on écoute les petits bijoux de la famille Friedberger. Alors bon, il paraît que les Fiery Furnaces viennent de New York. Mouais, je ne suis pas convaincu. Ce disque est un petit miracle venu d'ailleurs, une perle échappée par erreur d'une quelconque faille dimensionnelle donnant sur la fameuse "Tropical Ice-Land" (allez savoir ?). Et heureusement, quelqu'un était là à côté de la faille et a enregistré puis publié cette merveille éphémère. C'est ma théorie.
Plus tard, le groupe explorera d'autres horizons bien différents, mais avant tout cela ils auront au moins pondu un chef-d'œuvre. Comment s'y sont-ils pris ? Le mystère reste entier.
"D'où sortent les Fiery Furnaces ?" C'est la question qui m'a traversé l'esprit après la première écoute de cette chose.
Les premières secondes du disque s'entament, Matthew Friedberger et sa sœur Eleanor (la chanteuse) débarquent de nulle part pour nous délivrer 16 chansons hors du temps.
Depuis le morceau d'ouverture, où le piano nous fait dégringoler dans l'univers du groupe, les morceaux s'enchainent les uns après les autres sans temps mort. A aucun moment le soufflé ne retombe ; du début à la fin, on est scotché. Là-dedans ça groove ("Asthma Attack", "Worry Worry"), ça bouge, ça sautille, ça s'amuse ! Il suffit pour s'en convaincre d'écouter la joyeuse "Bright Blue Tie" témoignage d'un voyage en Suède ou la délicieuse "Tropical Ice-Land", ou encore "Up In The North" et son petit refrain qui donne envie de prendre son collègue de boisson par la main (si, si).
Mais chez les Fiery Furnaces, quand on se la joue joyeux, on n'oublie pas de placer juste ce qu'il faut d'ombre pour rendre sa création intrigante. Car au fil des écoutes, on s'aperçoit que le fun distillé dans leurs compositions se teinte parfois d'une menace latente, sur "Don't Dance Her Down", "Leaky Tunnel", le nerveux "I'm Gonna Run", ou encore le morceau conclusif "We Got Back The Plague " qui se fait paranoïaque. Le chaos futé de "Crystal Clear" se bonifie avec le temps et devient d'une évidence lumineuse.
Et je certifie qu'il est impossible, à moins d'avoir un tympan et un cœur de pierre, de résister à "Bow Wow", chanson pleine de joie construite sur un simple innocent motif de piano. Les styles différents se succèdent avec une cohésion comme on en voit rarement. Rock, punk, pop, folk, blues, et même music-hall... le tout passé dans un mixer magnifique : cette chose nébuleuse et insaisissable que l'on nomme le talent. Le disque entier regorge d'une spontanéité époustouflante mêlée d'une maturité déjà impressionnante pour ce qui n'est après tout "que" leur premier album.
Et soudain, le disque s'arrête.
Comment !? On croit d'abord à une erreur... et pourtant cela fait déjà trois quarts d'heure qu'on écoute les petits bijoux de la famille Friedberger. Alors bon, il paraît que les Fiery Furnaces viennent de New York. Mouais, je ne suis pas convaincu. Ce disque est un petit miracle venu d'ailleurs, une perle échappée par erreur d'une quelconque faille dimensionnelle donnant sur la fameuse "Tropical Ice-Land" (allez savoir ?). Et heureusement, quelqu'un était là à côté de la faille et a enregistré puis publié cette merveille éphémère. C'est ma théorie.
Plus tard, le groupe explorera d'autres horizons bien différents, mais avant tout cela ils auront au moins pondu un chef-d'œuvre. Comment s'y sont-ils pris ? Le mystère reste entier.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par X_Wazoo |
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