Frank Black

Un Olympic qui affiche complet pour la venue de Frank Black dans ses murs : gageons que l'effet "Reformation Pixies" n'y est sûrement pas étrangère. En tout cas, tout s'annonce pour le mieux pour ce concert de Frank Black tout auréolé de la sortie de son premier best-of consacré à sa carrière solo. Et pourtant... Ce concert sera des plus catastrophiques !

Frank Black débarque sur scène tout de noir vêtu, lunettes de soleil impeccablement calées sur le nez plus classe que jamais. Et notre homme se trouve affublé d'un nouveau groupe: exit les Catholics pour cette tournée et place à un band aux accents punk des plus calamiteux. Car oui, le set de Black fera la part belle aux sonorités punk-rock des plus basiques massacrant inévitablement son répertoire. Si l'ancien Pixies ne s'encombrera à aucun moment d'une guitare, c'est parce qu'il a choisi de se consacrer exclusivement de la partie du chant offrant même par instant quelques-unes de ces éructations qui ont fait le bonheur des fans des Pixies. Mais voilà une bien maigre consolation pour un concert si pitoyable !

Il y avait pourtant matière à vivre un concert mémorable; Black ayant choisi de mettre l'accent sur les morceaux de Teenager Of The Year; commençant même son set par son formidable "Freedom Rock", et proposant ses fameux "Thalassocracy" ou "(I Want To Live On An) Abstract Plain". Mais voilà: ce concert n'aura ressemblé à rien ! Arborant une nouvelle teneur des plus punk donc, chacun des morceaux est massacré par un groupe dont on peut légitimement douté de la, à l'image de "Los Angeles" dénué de toute sa fraîcheur. Il y aura bien quelques nouveaux titres, et sa reprise de Roxy Music "Re-Make / Re-Model", mais rien n'y fait: Frank Black aura présenté un set d'à peine une heure bâclé et loin d'être fracassant, et ce à cause d'un line-up d'une lourdeur afffligeante et d'un manque d'originalité relativement pitoyable.

Grossier et navrant ! Et donc, à oublier...