Frank Black

Pour avoir vu le sieur Black à plusieurs reprises, je peux affirmer qu'en cette soirée de mars 2001, Frank Black était dans une forme monumentale.
En concert à l'Ubu à l'occasion de la sortie de son sixième album solo (Dog In The Sand), il donne ce soir-là un aperçu de toute sa carrière, mais de quelle manière !
Après une première partie exaspérante et affligeante assurée par un groupe punk français dont j'ai totalement oublié le nom, Frank Black va donner un show de deux heures et demi, se déroulant dans une atmosphère franchement conviviale et vraiment exceptionnelle. Frank Black est détendu et prend manifestement énormément de plaisir à jouer ses compositions, qu'ils piochera dans tous ses albums. De "Los Angeles" à "Robert Onion" en passant par "Men In Black" ou "Superabound", chacun des titres joués atteindra pleinement son but: ravir prodigieusement tous les fans présents et convaincre définitivement les spectateurs indécis.
Frank Black revisite également le répertoire des Pixies (chose qui est maintenant devenu une habitude), et cela passe vraiment bien: il ne reprend que quelques titres, et l'on ne va pas le lui reprocher. "Gouge Away", "Where Is My Mind ?" ou "Nimrod's Son" sont ainsi interprétés magistralement. Mais il nous livre principalement et, fort heureusement, certains de ses meilleures morceaux signés "Frank Black"(ne se complaisant pas à reprendre trop de Pixies), tels ce sublime "Bullet" nerveux et sauvage ou ce "Robert Onion" fédérateur et puissant.
Donc deux heures et demi avec un Frank Black enjoué et superbement efficace: on ne lui en demandait pas tant. Tous ses concerts ne sont pas toujours de cette qualité (et si épiques), mais en ce 10 mars 2001, Mister Black nous a réellement permis d'atteindre le paradis !