Melvins
Adelaide - Australie [Heaven] - dimanche 07 décembre 2003 |
Apres un set très court et incisif de Fantômas, les Melvins doivent entrer en scène. Nos amis australiens préférant filer droit vers le bar juste après être entres dans la salle, je suis incroyablement bien placé. Au premier rang, juste devant la batterie disposée perpendiculairement à la scène. J'ai subi les ruades de Dave Lombardo (Slayer et batteur du groupe précité), et m'apprête à recevoir avec un bonheur masochiste celle de Dale Crover. Mais voila, un problème subsiste. Ces chers Dave, Dale et John Stanier (ex-Helmet et Tomahawk) partagent le même drum kit. Il a donc fallu attendre 20 bonnes minutes entre chaque gig pour que la batterie soit remontée. Pendant ce premier entracte Mike Patton et Kevin Rutmanis font patienter le public. S'abat sur nous un noise pur et dur sans grand intérêt. La scène est bondée et l'activité y est toute similaire à celle d'une fourmilière. Une dixaine de roadies, deux musiciens en perdition sur le côté, et Dale Crover qui tente de faire vite se débatant avec ses fûts. On le sent stressé par cette manoeuvre. Mais méthodiquement il installe ses cymbales superposées, son immense tome basse, son gong ainsi que ses espèces de racks à clous au son si particulier. On lui apercoit un joli short à froufrou très féminin. Celui-ci une fois paré, fait sortir King Buzzo de l'ombre.
Bassiste et guitariste sont drapés dans leurs fameuses toges, King rangers aux pieds, Rutmanis chaussettes aux pieds. Le groupe est compacté entre la rangée d'amplis de Tomahawk, les cymbales de Stanier, les claviers de Patton, confiné dans un espace scénique réduit à son strict minimum.
Crover jette alors son T-shirt au sol, laissant découvrir un top tout aussi feminin que son short.. Tel un mouchoir que l'on jette au sol pour signaler le départ d'une course, les hostilités peuvent alors débuter. Brusquement. Après un quart d'heure à trépigner sur le sol, je tremble sur place tant les vibrations de la batterie me transpercent, presque aussi fort que celle de Lombardo. La basse est ahurissante de puissance, la guitare vombrit. Un regard à gauche, un regard à droite, un constat amusant. De nombreuses personnes venues en masse pour Tomahawk reste hébétées par ce jet d'enclumes en flot continu. Oui, les Melvins jouent fort, très fort, leur rock est sacrément lourd. Mais dès les premiers morceaux tout le monde semble satisfait ("The Bit" ou Patton chante et "Goin' Blind"). Dale cogne si fort que son roadie au casque à cornes se pointe régulièrement pour resserrer les papillons du haut de ses cymbales. Kevin Rutmanis lui se marre bien et dandinne du postérieur. Il est content et regarde goguenard le mosh pit qui s'enflamme. King quant à lui reste le nez collé dans sa guitare tout en plaquant des accords lourds comme du plomb. Il s'arrête seulement une fois pour faire une annonce capitale au micro. Quelqu'un a oublié d'eteindre les phares de sa voiture. Nous on se marre. On est loin du concert donné aux Eurockéenes en juillet. En effet le groupe avait débalé un set d'une puissance surprenante, peut être en colère et frustré de n'avoir qu'une demie heure de jeu, et la communication avec le public en avait pris un coup. Le concert au Heaven a duré un peu plus d'une heure, un lapse de temps largement nécessaire pour que le trio cède à ses pulsions psychédéliques et progressives. Le dernier morceau a dû durer environ 15 minutes avec un Crover en super forme, menacant et ferme dont les bras ne flanchent pas, solides comme le roc.
Presque 20 ans de carrière pour les Melvins et le groupe brûle toujours les planches comme au premier jour, donne tout à son public. En croyant dur comme fer en leur musique, le groupe la conserve fraiche et chamboule toujours autant les coeurs.
Bassiste et guitariste sont drapés dans leurs fameuses toges, King rangers aux pieds, Rutmanis chaussettes aux pieds. Le groupe est compacté entre la rangée d'amplis de Tomahawk, les cymbales de Stanier, les claviers de Patton, confiné dans un espace scénique réduit à son strict minimum.
Crover jette alors son T-shirt au sol, laissant découvrir un top tout aussi feminin que son short.. Tel un mouchoir que l'on jette au sol pour signaler le départ d'une course, les hostilités peuvent alors débuter. Brusquement. Après un quart d'heure à trépigner sur le sol, je tremble sur place tant les vibrations de la batterie me transpercent, presque aussi fort que celle de Lombardo. La basse est ahurissante de puissance, la guitare vombrit. Un regard à gauche, un regard à droite, un constat amusant. De nombreuses personnes venues en masse pour Tomahawk reste hébétées par ce jet d'enclumes en flot continu. Oui, les Melvins jouent fort, très fort, leur rock est sacrément lourd. Mais dès les premiers morceaux tout le monde semble satisfait ("The Bit" ou Patton chante et "Goin' Blind"). Dale cogne si fort que son roadie au casque à cornes se pointe régulièrement pour resserrer les papillons du haut de ses cymbales. Kevin Rutmanis lui se marre bien et dandinne du postérieur. Il est content et regarde goguenard le mosh pit qui s'enflamme. King quant à lui reste le nez collé dans sa guitare tout en plaquant des accords lourds comme du plomb. Il s'arrête seulement une fois pour faire une annonce capitale au micro. Quelqu'un a oublié d'eteindre les phares de sa voiture. Nous on se marre. On est loin du concert donné aux Eurockéenes en juillet. En effet le groupe avait débalé un set d'une puissance surprenante, peut être en colère et frustré de n'avoir qu'une demie heure de jeu, et la communication avec le public en avait pris un coup. Le concert au Heaven a duré un peu plus d'une heure, un lapse de temps largement nécessaire pour que le trio cède à ses pulsions psychédéliques et progressives. Le dernier morceau a dû durer environ 15 minutes avec un Crover en super forme, menacant et ferme dont les bras ne flanchent pas, solides comme le roc.
Presque 20 ans de carrière pour les Melvins et le groupe brûle toujours les planches comme au premier jour, donne tout à son public. En croyant dur comme fer en leur musique, le groupe la conserve fraiche et chamboule toujours autant les coeurs.
Très bon 16/20 | par Oneair |
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