Melvins

Dale Crover EP

Dale Crover EP

 Label :     Boner 
 Sortie :    vendredi 31 juillet 1992 
 Format :  Maxi / CD  Vinyle  K7 Audio   

Tout comme Ace Frehley, Peter Criss, Gene Simmons et Paul Stanley de Kiss, chaque membre actif des Melvins (à l'époque Joe Preston, King Buzzo et Dale Crover) a réalisé un EP qui lui est propre. Les ressemblances avec le groupe de heavy metal de New York sont flagrantes et voulues. La typographie est la même pour le nom du groupe, les dessins représentant les faciès de chaque musicien sont réalisés dans la même veine. Les raisons de ce choix artistique ne sont pas vraiment connues. Peut-être est-ce un hommage, ou bien une bonne blague dont les Melvins ont le secret. Une chose est sure, les trois EP de cette année 1992 ont pour but premier l'expérimentation. Que composeront les trois musiciens, seuls, abandonnés de leurs comparses ? Dale Crover, le batteur légendaire des Melvins s'est attelé à ce travail, chantant, enregistrant toutes les parties de guitares et la batterie, Debbi Shane est en charge de la basse. Le résultat est plutôt satisfaisant. Le travail en solo des batteurs est souvent craint, mais Dale s'en tire bien. Au programme, des riffs de forgeron aux relents d'égouts. La distorsion est braillarde, l'ensemble est sévèrement puissant. Une chose retient l'attention. Les parties de batterie sont très linéaires et plutôt simples en comparaison de celles produites dans les Melvins, et un peu recouvertes par la bourbe des guitares. "Hex Me" instrumental complet introduit le EP. C'est court et puissant et cela annonce bien la couleur marécageuse des titres qui vont suivre. Crover reste assez fidèle à l'esprit des Melvins et ne s'éloigne pas trop de ce qu'ils avaient pu faire précédemment. "Dead Wipe" et ses relances coup de fouet à la batterie adopte un format assez pop de nature plutôt classique. "Despite" est jouée avec une lenteur menaçante. Le morceau est habité par un je-ne-sais-quoi de dangereux, la voix de Dale s'envole, et semble fendre le rideau de nuages noirs qui tapissent l'espace sonore et qui le rendent si suffocant. "Hurter" achève ce court effort. C'est tout aussi noir. La basse est sourde et le batteur, ici homme-orchestre, pousse encore plus loin sa voix.
Rien de très très original pour cet EP. Il s'écoute avec plaisir, d'autant plus que les chansons sont habitées par une force et une tension très spéciales. Le travail des Melvins outrepasse de beaucoup cette production, mais celle-ci confirme tout le bien que l'on pensait déjà de son batteur.


Pas mal   13/20
par Oneair


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