Omar A. Rodriguez-Lopez
Cell Phone Bikini |
Label :
Ipecac |
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Cell Phone Bikini, heureusement je ne suis pas là pour m'attarder sur ce drôle de nom ou cette pochette horrible, non, parlons plutôt du contenu que du contenant.
Omar Rodriguez-Lopez nous accueille avec "Childless Mother"/"Holding Hell", duo faisant office d'introduction tout en douceur avant de nous envoyer sournoisement "Amarillo" en pleine face. Bienvenue dans une drôle d'illusion, celle d'entendre du nouveau Mars Volta ; qui, aimant la musique d'Omar, va s'en plaindre ? Peut-être ceux qui n'apprécient pas du tout la voix de Teri Gender Bender dans Bosnian Rainbows ou Le Butcherettes. Pour ce disque Omar lui a donné carte blanche pour écrire les paroles et les mélodies – il l'a déjà affirmé, fini le temps de la dictature –. Rassurez-vous, vous avez dans les oreilles ce qui est sûrement le plus grand travail de la demoiselle. C'est assez rare que son chant tienne la route sur toute la durée d'un disque du monsieur, ici elle le soigne – son chant – ; son côté assez théâtral est toujours présent, elle en joue si bien, mais ça reste mesuré, ni trop ni pas assez juste de quoi lui donner ce ton si particulier – une folie contrôlée –, un mix de PJ Harvey et Björk. "To My Fallen Head, I'm A Piece Paper" illustre bien mes propos, il y a un côté schizophrène dans cette façon d'alterner chant hésitant, assuré, doux, timbré, c'est un peu bizarre quand on y est pas préparé, mais fascinant tout comme la musique qui l'accompagne ; nous ne sommes pas en présence d'esprits saints et c'est mieux ainsi.
Du Mars Volta on en retrouve encore dans "Truth Blinds Us", ce titre était connu sous forme de démo leaké sur le net en 2013 (nom de code: "ef4") et même si tout fan aurait adoré entendre Cedric posé sa voix dessus, il faut admettre que Teri fait un travail parfait. Il n'y a aucun crédit officiel pour cet album, mais il se peut que Deantoni Parks soit encore derrière les fûts et qu'Omar s'occupe lui-même de la basse... quand ces deux-là sont ensemble on obtient inévitablement une grande musique. "Wolf"/"Kisses Are Fishes" mené par une section rythmique puissante et une guitare hypnotique rappel même les meilleurs moments live de Mars Volta circa 2011/2012. Ça aurait pu durer encore plus longtemps, partir en jam instrumental, mais cette année ses disques atteignent rarement les 40 minutes... Et ils nous achèvent avec "Suerte Y Aire", toute la beauté d'une voix espagnole portée par de belles mélodies de guitares planantes. La plus belle "balade" que le duo Teri/Omar ait composé.
L'Acte VII est comme le chaînon manquant entre Octahedron et Noctourniquet de Mars Volta – les chansons ont peut-être été composé durant cette période –, un disque mis de côté depuis des années et enfin ressorti pour notre plus grand bonheur.
Omar Rodriguez-Lopez nous accueille avec "Childless Mother"/"Holding Hell", duo faisant office d'introduction tout en douceur avant de nous envoyer sournoisement "Amarillo" en pleine face. Bienvenue dans une drôle d'illusion, celle d'entendre du nouveau Mars Volta ; qui, aimant la musique d'Omar, va s'en plaindre ? Peut-être ceux qui n'apprécient pas du tout la voix de Teri Gender Bender dans Bosnian Rainbows ou Le Butcherettes. Pour ce disque Omar lui a donné carte blanche pour écrire les paroles et les mélodies – il l'a déjà affirmé, fini le temps de la dictature –. Rassurez-vous, vous avez dans les oreilles ce qui est sûrement le plus grand travail de la demoiselle. C'est assez rare que son chant tienne la route sur toute la durée d'un disque du monsieur, ici elle le soigne – son chant – ; son côté assez théâtral est toujours présent, elle en joue si bien, mais ça reste mesuré, ni trop ni pas assez juste de quoi lui donner ce ton si particulier – une folie contrôlée –, un mix de PJ Harvey et Björk. "To My Fallen Head, I'm A Piece Paper" illustre bien mes propos, il y a un côté schizophrène dans cette façon d'alterner chant hésitant, assuré, doux, timbré, c'est un peu bizarre quand on y est pas préparé, mais fascinant tout comme la musique qui l'accompagne ; nous ne sommes pas en présence d'esprits saints et c'est mieux ainsi.
Du Mars Volta on en retrouve encore dans "Truth Blinds Us", ce titre était connu sous forme de démo leaké sur le net en 2013 (nom de code: "ef4") et même si tout fan aurait adoré entendre Cedric posé sa voix dessus, il faut admettre que Teri fait un travail parfait. Il n'y a aucun crédit officiel pour cet album, mais il se peut que Deantoni Parks soit encore derrière les fûts et qu'Omar s'occupe lui-même de la basse... quand ces deux-là sont ensemble on obtient inévitablement une grande musique. "Wolf"/"Kisses Are Fishes" mené par une section rythmique puissante et une guitare hypnotique rappel même les meilleurs moments live de Mars Volta circa 2011/2012. Ça aurait pu durer encore plus longtemps, partir en jam instrumental, mais cette année ses disques atteignent rarement les 40 minutes... Et ils nous achèvent avec "Suerte Y Aire", toute la beauté d'une voix espagnole portée par de belles mélodies de guitares planantes. La plus belle "balade" que le duo Teri/Omar ait composé.
L'Acte VII est comme le chaînon manquant entre Octahedron et Noctourniquet de Mars Volta – les chansons ont peut-être été composé durant cette période –, un disque mis de côté depuis des années et enfin ressorti pour notre plus grand bonheur.
Excellent ! 18/20 | par Beckuto |
Ecoutable sur https://orlprojects.bandcamp.com/album/cell-phone-bikini
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