The Fall
This Nation's Saving Grace |
Label :
Beggars Banquet |
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"Do you know the Fall ? If you don't know who the Fall is, maybe you're listening to much hip-hop or heavy metal !..."
Voilà la phrase que Cedric Bixler (ex-At The Drive-In) a lancé, sur un ton sympathiquement agressif, à son public lors d'un concert. Et c'est par ce biais que j'ai découvert The Fall, cette institution, que dis-je, ce verbe originel dans la grande syntaxe du rock...en commençant au hasard par un album monstrueux, This Nation's Saving Grace.
Un album qui s'écoute d'un bout à l'autre sans interruption, une fois, deux fois, en fait autant de fois que l'après midi peut contenir, ou que la batterie de votre baladeur vous le permet.
Premier morceau, "Mansion", court instrumental qui vous met dans le bain. Les chansons s'enchaînent ensuite sans difficultés, alternant des morceaux plutôt rock-pop-post-punk-grunge ultra inspirés, aux riffs de guitare et de basses d'une géniale simplicité.
Car oui, ça sent le génie à plein nez . Mais où donc se cache-t-il, ce génie ?? Ca semble tout de même étrange, rien ne laissait présager que l'on serait envoûté par cette musique, qui n'est pas franchement une musique d'ambiance, ni étourdissante d'originalité au premier abord.
Cependant cette chanson vous trotte dans la tête toute la journée; et pourquoi la basse, sur ce morceau, vous laisse-t-elle complètement perplexe et vous semble-t-elle si mystérieuse ? Pourquoi vos doigts, mûs par une force motrice autonome, se mettent-ils à mimer ces riffs de guitares de façon incontrolée ? Et pire encore, pourquoi l'anglais vous paraît être, maintenant avec certitude, la plus belle langue ?
Et bien je ne sais toujours pas où il se situe, le génie, mais je continue à chercher sans me lasser en écoutant l'album. Puis je me dis que cette simplicité, cette sorte de modestie, est peut-être une piste. Ce sens de la mélodie également, avec ces riffs pleins de punch, qui font ressentir des émotions indéfinissables... entre désespoir rageur et joie malsaine en passant par tout un registre d'émotions, bien que celles-ci ne se situent pas au premier plan.
Mais pour sûr, ce Mark E. Smith y est pour quelque chose... C'est avant tout sa voix qui caractérise la musique de The Fall. Tantôt il murmure, tantôt il parle ("this is a cool group", il nous dit) ou chante, parfois même il crie; mais pas n'importe comment. Non, lui, il fait tout ça avec classe, une classe typiquement British, et on l'imagine se dandinant le micro dans une main, la tasse de thé dans l'autre (avec cette classe so british lui permettant en plus de ne rien renverser !)
On ne peut réellement pas résister à cet accent anglais si charmant et si modulé. Il manie les mots avec une telle délicatesse, c'est un vrai plaisir. Et cela imprègne toute leur musique, du début à la fin, même au travers des morceaux les plus énergiques.
D'ailleurs on ressent dans cet album une grande homogénéité. Une atmosphère prenante s'en dégage, de pop sombre et rugueuse, emmêlée et énergique, déclinée à travers des chansons qui ont toutes leur place et un intérêt propre. Et ça fait du bien de temps en temps de ne pas être obligé de zapper sur la moitié d'un CD lorsque seulement un morceau possède vraiment quelque chose.
Alors quel bonheur de savoir que cet album n'est qu'une miette dans l'immense répertoire de ce groupe qui a débuté en 76, qui est toujours actif, et qui a sorti tout un tas d'albums du même acabit...
Voilà la phrase que Cedric Bixler (ex-At The Drive-In) a lancé, sur un ton sympathiquement agressif, à son public lors d'un concert. Et c'est par ce biais que j'ai découvert The Fall, cette institution, que dis-je, ce verbe originel dans la grande syntaxe du rock...en commençant au hasard par un album monstrueux, This Nation's Saving Grace.
Un album qui s'écoute d'un bout à l'autre sans interruption, une fois, deux fois, en fait autant de fois que l'après midi peut contenir, ou que la batterie de votre baladeur vous le permet.
Premier morceau, "Mansion", court instrumental qui vous met dans le bain. Les chansons s'enchaînent ensuite sans difficultés, alternant des morceaux plutôt rock-pop-post-punk-grunge ultra inspirés, aux riffs de guitare et de basses d'une géniale simplicité.
Car oui, ça sent le génie à plein nez . Mais où donc se cache-t-il, ce génie ?? Ca semble tout de même étrange, rien ne laissait présager que l'on serait envoûté par cette musique, qui n'est pas franchement une musique d'ambiance, ni étourdissante d'originalité au premier abord.
Cependant cette chanson vous trotte dans la tête toute la journée; et pourquoi la basse, sur ce morceau, vous laisse-t-elle complètement perplexe et vous semble-t-elle si mystérieuse ? Pourquoi vos doigts, mûs par une force motrice autonome, se mettent-ils à mimer ces riffs de guitares de façon incontrolée ? Et pire encore, pourquoi l'anglais vous paraît être, maintenant avec certitude, la plus belle langue ?
Et bien je ne sais toujours pas où il se situe, le génie, mais je continue à chercher sans me lasser en écoutant l'album. Puis je me dis que cette simplicité, cette sorte de modestie, est peut-être une piste. Ce sens de la mélodie également, avec ces riffs pleins de punch, qui font ressentir des émotions indéfinissables... entre désespoir rageur et joie malsaine en passant par tout un registre d'émotions, bien que celles-ci ne se situent pas au premier plan.
Mais pour sûr, ce Mark E. Smith y est pour quelque chose... C'est avant tout sa voix qui caractérise la musique de The Fall. Tantôt il murmure, tantôt il parle ("this is a cool group", il nous dit) ou chante, parfois même il crie; mais pas n'importe comment. Non, lui, il fait tout ça avec classe, une classe typiquement British, et on l'imagine se dandinant le micro dans une main, la tasse de thé dans l'autre (avec cette classe so british lui permettant en plus de ne rien renverser !)
On ne peut réellement pas résister à cet accent anglais si charmant et si modulé. Il manie les mots avec une telle délicatesse, c'est un vrai plaisir. Et cela imprègne toute leur musique, du début à la fin, même au travers des morceaux les plus énergiques.
D'ailleurs on ressent dans cet album une grande homogénéité. Une atmosphère prenante s'en dégage, de pop sombre et rugueuse, emmêlée et énergique, déclinée à travers des chansons qui ont toutes leur place et un intérêt propre. Et ça fait du bien de temps en temps de ne pas être obligé de zapper sur la moitié d'un CD lorsque seulement un morceau possède vraiment quelque chose.
Alors quel bonheur de savoir que cet album n'est qu'une miette dans l'immense répertoire de ce groupe qui a débuté en 76, qui est toujours actif, et qui a sorti tout un tas d'albums du même acabit...
Excellent ! 18/20 | par Hüsker dü |
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