David Bowie
Aladdin Sane [30th Anniversary Edition] |
Label :
EMI |
||||
Quand un tel disque a trente ans, il convient de fêter cela dignement !
Cette réédition en est l'occasion, et on peut dire que le paquet a été mis ! On ne reviendra pas sur l'album en lui-même, les autres chroniques disent déjà tout ce qu'il faut savoir, et mieux que je ne le ferais. On se bornera seulement à dire qu'il a été remasterisé pour l'occasion (il l'avait déjà été en 1999 ... ça s'altère si vite que ça un CD ?). Le livret est parfait, il fourmille de photos plus classes les unes que les autres, et le texte comporte son lot d'anecdotes.
C'est du CD bonus qu'il va être question dans les lignes qui suivent. Il ravira le fan de David Bowie car il comporte faces B, lives et autres raretés. On y trouve la fameuse version de "John, I'm Only Dancing" avec le sax (qui s'avère fort discret) et les versions single de "Time" et de "The Jean Genie", qui ne changent pas grand-chose, les différence étant vraiment subtiles. Le gros morceau, c'est "All The Young Dudes" chantée par Bowie. D'abord écrite pour Mott The Hopple, on ne peut que féliciter Bowie de donner sa version tant elle fait figure de mètre-étalon de la chanson bowienne. Un must.
Les pistes qui restent sont des morceaux live : "Changes", "The Supermen", "Life On Mars ?", "John, I'm Only Dancing", "The Jean Genie" et "Drive-In Saturday", pour la plupart déjà disponibles sur des singles ou best-of de l'homme, exception faite de "Life On Mars ?" (plus connue sous le nom de 'la chanson de la pub La Poste en 2002') et de "Drive-In Saturday", ce qui se comprend pour cette dernière vu le son digne d'un dictaphone enregistrant le concert en direct des chiottes du stade. Malgré cette fausse note (et la voix noyé d'écho de Bowie au début de "John..."), c'est impeccable.
Bon, alors c'est simple : c'est clairement pour le fan, le néophyte ne se repassera pas souvent les bonus. Si on ne connaît pas Bowie, autant foncer tête baissée pour acheter Aladdin Sane en version simple, ça coûte moins cher ! Et du reste le vrai plaisir n'est pas dans des faces B ou des jolies photos mais bien dans les chansons extraordinaires qui composent ce disque génial.
Cette réédition en est l'occasion, et on peut dire que le paquet a été mis ! On ne reviendra pas sur l'album en lui-même, les autres chroniques disent déjà tout ce qu'il faut savoir, et mieux que je ne le ferais. On se bornera seulement à dire qu'il a été remasterisé pour l'occasion (il l'avait déjà été en 1999 ... ça s'altère si vite que ça un CD ?). Le livret est parfait, il fourmille de photos plus classes les unes que les autres, et le texte comporte son lot d'anecdotes.
C'est du CD bonus qu'il va être question dans les lignes qui suivent. Il ravira le fan de David Bowie car il comporte faces B, lives et autres raretés. On y trouve la fameuse version de "John, I'm Only Dancing" avec le sax (qui s'avère fort discret) et les versions single de "Time" et de "The Jean Genie", qui ne changent pas grand-chose, les différence étant vraiment subtiles. Le gros morceau, c'est "All The Young Dudes" chantée par Bowie. D'abord écrite pour Mott The Hopple, on ne peut que féliciter Bowie de donner sa version tant elle fait figure de mètre-étalon de la chanson bowienne. Un must.
Les pistes qui restent sont des morceaux live : "Changes", "The Supermen", "Life On Mars ?", "John, I'm Only Dancing", "The Jean Genie" et "Drive-In Saturday", pour la plupart déjà disponibles sur des singles ou best-of de l'homme, exception faite de "Life On Mars ?" (plus connue sous le nom de 'la chanson de la pub La Poste en 2002') et de "Drive-In Saturday", ce qui se comprend pour cette dernière vu le son digne d'un dictaphone enregistrant le concert en direct des chiottes du stade. Malgré cette fausse note (et la voix noyé d'écho de Bowie au début de "John..."), c'est impeccable.
Bon, alors c'est simple : c'est clairement pour le fan, le néophyte ne se repassera pas souvent les bonus. Si on ne connaît pas Bowie, autant foncer tête baissée pour acheter Aladdin Sane en version simple, ça coûte moins cher ! Et du reste le vrai plaisir n'est pas dans des faces B ou des jolies photos mais bien dans les chansons extraordinaires qui composent ce disque génial.
Très bon 16/20 | par Thinwhitejs |
Posté le 11 février 2008 à 06 h 56 |
Aladdin Sane est l'un des meilleurs albums de David Bowie, peut-être à égalité avec Hunky Dory, mais après The Rise And Fall Of Zigy Stardust And The Spiders From Mars.
Le line up comprend Bowie lui même au chant et à la guitare rythmique, mais aussi au saxo, et les Spiders From Mars, son orchestre glam, qui l'accompagnent pour la dernière fois : le guitar hero Mick Ronson, le bassiste Trevor Bolder, le batteur Mick ‘Woody' Woodmansey, le pianiste fou et génial Mick Garson, sans compter quelques choristes.
Le nom de l'album est un jeu de mot, à partir d'Alladin, héros des contes des Mille et Une Nuits, et ‘a lad insane' (un gars fou).
La pochette, très célèbre, est un bon instantané des caractéristiques du Bowie de la grande époque : glamour, décadent, futuriste, mystérieux, androgyne.
Chaque morceau est mis en rapport avec une grande métropole du monde anglo-saxon : New York pour le premier titre, Los Angeles pour le quatrième, New Orleans pour le cinquième, Londres pour le dernier, etc.
L'une des preuves du génie éclatant de Bowie est qu'en l'espace de seulement trois ans à peine, de 1971 à 1973, il aura sorti pas moins de quatre albums qui sont autant de chefs-d'œuvre, (The Man Who Sold the World, Hunky Dory, The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, Aladdin Sane), sans compter les deux classiques qu'il a produit (Transformer de Lou Reed et Raw Power d'Iggy and the Stooges). Qui par la suite a été capable d'en faire ne serait-ce que la moitié ?
Les choses commencent très fort avec le célèbre "Watch That Man", son épais riff saturé très stonien, le chant hautain et décadent de Bowie, son refrain qui arrache tout, le piano jazzy. Un classique parmi les classiques.
"Aladin Sane (1913-1938-197?)" commence par un piano mélancolique qui plus tard sera martelé, puis joué de manière virtuose, très rapide et dissonante, avec de multiples variations et clins d'œil à des genres ou morceaux, notamment de musique brésilienne. C'est un autre moment fort de l'album, et un autre chef-d'œuvre intemporel. "Drive-In Saturday" est une composition plus classique, ballade très sixties évoquant le Swinging London. "Panic In Detroit", qui sera repris par Christian Death, nous ramène à des sommets d'inventivité, avec son riff imparable, son rythme complexe et changeant, ses percussions, ses chœurs féminins, son refrain de génie. "Cracked Actor", très désabusé voire malsain : encore un chef-d'œuvre. Un riff absolu, un chant et un refrain à couper le souffle, un harmonica maladif. Il parle bien entendu d'un apprenti acteur qui s'est brûlé les ailes à Hollywood. "Time" est un morceau très cabaret, glamour et décadent, d'ailleurs chanté sur scène par un Bowie enroulé dans un boa à plumes. Le piano de Mick Garson y fait des merveilles, tout comme la guitares de Mick Ronson. Délicieux et impressionnant. "The Prettiest Star" est un très beau morceau plus mélancolique, qui commence par une guitare presque hurlante. "Let's Spend The Night Together" est une reprise particulièrement énergique et dynamique du standard des Stones. "The Jean Genie" est un morceau bluesy au riff d'une puissance et d'une efficacité impressionnantes. Encore un classique. "Lady Grinning Soul" est un morceau plus doux, avec un magnifique piano, d'une virtuosité incroyable, une mélodie superbe, une guitare acoustique toute simple, un chant assez mélancolique de toute beauté, un solo de guitare classique incroyable. ‘She will be your living end' chante Bowie.
Le second CD est constitué de versions rares et alternatives de cette époque.
"John I'm Only Dancing (Sax Version)" est une version différente de cette petite perle, je n'ai pas besoin d'expliciter la nature du changement. Même remarque pour "The Jean Genie (Single Edit)" et "Time (Single Edit)". "All The Young Dudes" est en revanche la version enregistrée par Bowie et ses Spiders From Mars de ce morceau qu'il avait écrit et composé pour le groupe de glam rock Mott The Hoople (mené par le célèbre Ian Hunter) et qui figurait sur leur album homonyme de 1971. C'est un excellent morceau, et là encore un classique. Suivent des morceaux live, enregistrés en 1972, à Boston le 1er janvier : "Changes", "The Supermen""Life On Mars?", "John I'm Only Dancing " ; à Santa Monica le 20 octobre : "The Jean Genie" (à vrai dire il figure déjà sur le live officiel du même nom) ; à Cleveland le 25 novembre : " Drive-In Saturday". Les versions sont toutes très bonnes, souvent plus dynamiques que sur album, et la prise de son est plus que satisfaisante.
Ce CD de bonus est moins indispensable que celui de The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, mais n'en reste pas moins très intéressant, notamment pour le fan de Bowie, mais pas seulement, ne serait-ce que par la présence (on ne le trouve nulle part ailleurs sauf en live) de "All The Young Dudes", standard du glam.
L'objet en lui-même est superbe, c'est un épais digipack agrémenté d'un très long livret avec beaucoup de texte et de nombreuses photos de Bowie et de son groupe à l'époque. Quant à la remasterisation, elle est parfaite.
'Beau oui comme Bowie' ? Sans aucune doute.
Le line up comprend Bowie lui même au chant et à la guitare rythmique, mais aussi au saxo, et les Spiders From Mars, son orchestre glam, qui l'accompagnent pour la dernière fois : le guitar hero Mick Ronson, le bassiste Trevor Bolder, le batteur Mick ‘Woody' Woodmansey, le pianiste fou et génial Mick Garson, sans compter quelques choristes.
Le nom de l'album est un jeu de mot, à partir d'Alladin, héros des contes des Mille et Une Nuits, et ‘a lad insane' (un gars fou).
La pochette, très célèbre, est un bon instantané des caractéristiques du Bowie de la grande époque : glamour, décadent, futuriste, mystérieux, androgyne.
Chaque morceau est mis en rapport avec une grande métropole du monde anglo-saxon : New York pour le premier titre, Los Angeles pour le quatrième, New Orleans pour le cinquième, Londres pour le dernier, etc.
L'une des preuves du génie éclatant de Bowie est qu'en l'espace de seulement trois ans à peine, de 1971 à 1973, il aura sorti pas moins de quatre albums qui sont autant de chefs-d'œuvre, (The Man Who Sold the World, Hunky Dory, The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, Aladdin Sane), sans compter les deux classiques qu'il a produit (Transformer de Lou Reed et Raw Power d'Iggy and the Stooges). Qui par la suite a été capable d'en faire ne serait-ce que la moitié ?
Les choses commencent très fort avec le célèbre "Watch That Man", son épais riff saturé très stonien, le chant hautain et décadent de Bowie, son refrain qui arrache tout, le piano jazzy. Un classique parmi les classiques.
"Aladin Sane (1913-1938-197?)" commence par un piano mélancolique qui plus tard sera martelé, puis joué de manière virtuose, très rapide et dissonante, avec de multiples variations et clins d'œil à des genres ou morceaux, notamment de musique brésilienne. C'est un autre moment fort de l'album, et un autre chef-d'œuvre intemporel. "Drive-In Saturday" est une composition plus classique, ballade très sixties évoquant le Swinging London. "Panic In Detroit", qui sera repris par Christian Death, nous ramène à des sommets d'inventivité, avec son riff imparable, son rythme complexe et changeant, ses percussions, ses chœurs féminins, son refrain de génie. "Cracked Actor", très désabusé voire malsain : encore un chef-d'œuvre. Un riff absolu, un chant et un refrain à couper le souffle, un harmonica maladif. Il parle bien entendu d'un apprenti acteur qui s'est brûlé les ailes à Hollywood. "Time" est un morceau très cabaret, glamour et décadent, d'ailleurs chanté sur scène par un Bowie enroulé dans un boa à plumes. Le piano de Mick Garson y fait des merveilles, tout comme la guitares de Mick Ronson. Délicieux et impressionnant. "The Prettiest Star" est un très beau morceau plus mélancolique, qui commence par une guitare presque hurlante. "Let's Spend The Night Together" est une reprise particulièrement énergique et dynamique du standard des Stones. "The Jean Genie" est un morceau bluesy au riff d'une puissance et d'une efficacité impressionnantes. Encore un classique. "Lady Grinning Soul" est un morceau plus doux, avec un magnifique piano, d'une virtuosité incroyable, une mélodie superbe, une guitare acoustique toute simple, un chant assez mélancolique de toute beauté, un solo de guitare classique incroyable. ‘She will be your living end' chante Bowie.
Le second CD est constitué de versions rares et alternatives de cette époque.
"John I'm Only Dancing (Sax Version)" est une version différente de cette petite perle, je n'ai pas besoin d'expliciter la nature du changement. Même remarque pour "The Jean Genie (Single Edit)" et "Time (Single Edit)". "All The Young Dudes" est en revanche la version enregistrée par Bowie et ses Spiders From Mars de ce morceau qu'il avait écrit et composé pour le groupe de glam rock Mott The Hoople (mené par le célèbre Ian Hunter) et qui figurait sur leur album homonyme de 1971. C'est un excellent morceau, et là encore un classique. Suivent des morceaux live, enregistrés en 1972, à Boston le 1er janvier : "Changes", "The Supermen""Life On Mars?", "John I'm Only Dancing " ; à Santa Monica le 20 octobre : "The Jean Genie" (à vrai dire il figure déjà sur le live officiel du même nom) ; à Cleveland le 25 novembre : " Drive-In Saturday". Les versions sont toutes très bonnes, souvent plus dynamiques que sur album, et la prise de son est plus que satisfaisante.
Ce CD de bonus est moins indispensable que celui de The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, mais n'en reste pas moins très intéressant, notamment pour le fan de Bowie, mais pas seulement, ne serait-ce que par la présence (on ne le trouve nulle part ailleurs sauf en live) de "All The Young Dudes", standard du glam.
L'objet en lui-même est superbe, c'est un épais digipack agrémenté d'un très long livret avec beaucoup de texte et de nombreuses photos de Bowie et de son groupe à l'époque. Quant à la remasterisation, elle est parfaite.
'Beau oui comme Bowie' ? Sans aucune doute.
Intemporel ! ! ! 20/20
En ligne
606 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages