David Bowie
Early On (1964-1966) |
Label :
Rhino |
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La compilation idéale pour appréhender les débuts de monsieur Bowie: Early On (1964-1966). Comme son titre l'indique, il s'agit du Bowie d'avant du premier album, celui de 6 singles parus sur différents labels. Ajouter à cela quelques démos enregistrées en 1965 et vous obtiendrez cette compile qui nous narre l'aventure musicale d'un ado anglais qui deviendra plus tard le grand homme que l'on sait.
Alors à quoi ça peut bien ressembler un David Bowie qui ne s'est pas encore peinturluré la face ? Eh bien messieurs dames, Bowie à cette époque, il est comme tout le monde: mod. Mod jusqu'au bout des mèches, arborant des codes vestimentaires que seuls les anciens peuvent encore comprendre, Bowie qui s'appelle encore Jones, est comme tout petit banlieusard qui se respecte attiré par la proche swinging London. Une Londres, centre du monde à cette époque, dans laquelle le jeune homme accompagné par des groupes aux noms plus ridicules les uns que les autres (les King Bees, Manish Boys, Lower Third...) s'en va trouver un premier espace à son génie naissant.
Un génie qui ne transparaît pas vraiment sur les deux premiers singles... Bon à sa décharge, il faut préciser qu'il n'use de sa plume que sur la face B, "Take My Tip", chanson R'n'B à la Georgie Fame plutôt anecdotique (à noter que sur la face A, on a droit à un petit solo du meilleur guitariste de studio de tous les temps, Jimmy Page). A l'écoute du premier single sous grosse influence Stonienne on se dit aussi que Bowie est certainement passé à côté d'une carrière d'imitateur officiel de John Lennon. La ressemblance vocale avec le liverpuldien est totale.
Early On (1964-1966) qui suit une trame chronologique nous propose après cela 3 démos acoustiques au son médiocre. Des démos dont ressort une bien belle ballade sirupeuse ("I Want My Baby Back") et un folk angoissé qui annonce un peu ce que le héros glam réalisera sur Hunky Dory ("That's Where My Heart Is"). Apparaît ensuite la première vraie perle de cette compilation: le single "You've Got A Habit Of Leaving". La chanson que les Who ont oublié d'écrire. Bowie s'étant totalement réapproprié le songwriting de son idole d'alors : Pete Townshend. Vraiment bluffant. Faut dire qu'être produit par Shel Talmy, ça doit aider à ressembler aux Who.
Deux démos de plus assez navrantes et viennent ensuite les 3 singles de Bowie chez Pye. Alors-là c'est du lourd. Produit par Tony Hatch (Petula Clark), ces 3 singles qui mêlent mod jazz clinquant et soul flamboyante sont à tomber. David renommé définitivement Bowie (pour pas qu'on le confonde avec Davy Jones, chanteur des Monkees) est déjà ce crooner extraordinaire capable de réveiller un mort et d'exciter une religieuse. Fabuleux.
Honte à vous fans de Bowie qui n'avez jamais posé une oreille sur ces "Do Anything You Say", "Good Morning Girl" ou "I Dig Everything". Early On (1964-1966) se doit d'être dans votre discothèque car l'anglais, s'il n'a encore rien révolutionné dans cette période précoce, a déjà fait preuve de son génie. Un génie à la sauce mod.
Alors à quoi ça peut bien ressembler un David Bowie qui ne s'est pas encore peinturluré la face ? Eh bien messieurs dames, Bowie à cette époque, il est comme tout le monde: mod. Mod jusqu'au bout des mèches, arborant des codes vestimentaires que seuls les anciens peuvent encore comprendre, Bowie qui s'appelle encore Jones, est comme tout petit banlieusard qui se respecte attiré par la proche swinging London. Une Londres, centre du monde à cette époque, dans laquelle le jeune homme accompagné par des groupes aux noms plus ridicules les uns que les autres (les King Bees, Manish Boys, Lower Third...) s'en va trouver un premier espace à son génie naissant.
Un génie qui ne transparaît pas vraiment sur les deux premiers singles... Bon à sa décharge, il faut préciser qu'il n'use de sa plume que sur la face B, "Take My Tip", chanson R'n'B à la Georgie Fame plutôt anecdotique (à noter que sur la face A, on a droit à un petit solo du meilleur guitariste de studio de tous les temps, Jimmy Page). A l'écoute du premier single sous grosse influence Stonienne on se dit aussi que Bowie est certainement passé à côté d'une carrière d'imitateur officiel de John Lennon. La ressemblance vocale avec le liverpuldien est totale.
Early On (1964-1966) qui suit une trame chronologique nous propose après cela 3 démos acoustiques au son médiocre. Des démos dont ressort une bien belle ballade sirupeuse ("I Want My Baby Back") et un folk angoissé qui annonce un peu ce que le héros glam réalisera sur Hunky Dory ("That's Where My Heart Is"). Apparaît ensuite la première vraie perle de cette compilation: le single "You've Got A Habit Of Leaving". La chanson que les Who ont oublié d'écrire. Bowie s'étant totalement réapproprié le songwriting de son idole d'alors : Pete Townshend. Vraiment bluffant. Faut dire qu'être produit par Shel Talmy, ça doit aider à ressembler aux Who.
Deux démos de plus assez navrantes et viennent ensuite les 3 singles de Bowie chez Pye. Alors-là c'est du lourd. Produit par Tony Hatch (Petula Clark), ces 3 singles qui mêlent mod jazz clinquant et soul flamboyante sont à tomber. David renommé définitivement Bowie (pour pas qu'on le confonde avec Davy Jones, chanteur des Monkees) est déjà ce crooner extraordinaire capable de réveiller un mort et d'exciter une religieuse. Fabuleux.
Honte à vous fans de Bowie qui n'avez jamais posé une oreille sur ces "Do Anything You Say", "Good Morning Girl" ou "I Dig Everything". Early On (1964-1966) se doit d'être dans votre discothèque car l'anglais, s'il n'a encore rien révolutionné dans cette période précoce, a déjà fait preuve de son génie. Un génie à la sauce mod.
Sympa 14/20 | par Sirius |
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