Et si, finalement, David Bowie ne s'était guère mieux tiré des années 90 que des années 80?

Mis à part Earthling, rien de génial en fait... Outside était bien trop long et boursouflé pour être autre chose qu'un disque correct.
'Hours...', annoncé un peu partout comme le disque du renouveau, le digne successeur de Scary Monsters, ne tient même pas la comparaison avec son illustre prédecesseur plus de trois secondes. En étant sympa.
L'album est tout juste passable. Déjà, huit des dix chansons étaient écrites pour le jeu vidéo Nomad Soul. Le concept pue dès le départ.
On y trouve également "What's Really Happening" co-écrite par le vainqueur du concours sur Bowie.net et "The Pretty Things Are Going To Hell", de la BO de Stigmata, chanson à prétention métallo-indus qui ne sert qu'à mettre en valeur la guitare de Reeves Gabrels. Le voilà, le problème: Reeves Gabrels. Il a co-écrit toutes les chansons (il avait besoin de fric...véridique!) et tente de pondre au mieux des trucs genre Hunky Dory qui n'en ont que l'odeur ("Seven" ou l'horrible single "Thursday Child" et ses choeurs laxatifs), au pire des trucs mettant en valeur sa gratte. On a un instrumental qui tente de retrouver la magie de ceux de la période berlinoise ("Brillant Adventure") sans bien sûr y parvenir, ou encore des chansons pop sans génie comme "Survive". Seule "News Angels Of Promise" sort du lot. Et n'en a aucun mérite, vu le lot en question.

Bref, Bowie tentait de retrouver un public en espérant avoir un gros tube; seulement c'est bien connu, un tube ne se programme pas.

Très dispensable.