David Bowie
Tonight |
Label :
EMI |
||||
A peine un an après le monstrueux Let's Dance, David Bowie nous fait don d'une nouvelle abomination dont il semble désormais détenir le secret.
Tonight, d'après la rumeur, aurait été concocté en vitesse pour permettre à l'iguane de Detroit de payer ses impôts. Si ça pouvait être vrai, ça serait réconfortant tant ce disque est une incongruité totale.
Bon, pour en dire quelques mots, c'est un nouveau disque de reprises par Bowie. Et lesdites reprises sont encore plus massacrées que celles de Pin-Ups. Si, si, j'vous l'dit, c'est limite reggae.
Ont été convoqués au peloton d'exécution, entre autres, Iggy (trois fois), Iggy et James Williamson, les Beach Boys ("God Only Knows"...ha !!!!!!!!!)... j'arrête, ça fait trop mal.
Bowie a en plus eu l'inconscience d'inviter Tina Turner, qui pose son organe terrifiant sur "Tonight". A éviter si on tient à sa santé mentale.
Et comme si ça ne suffisait pas, L'ex-Ziggy nous régale (?) de deux inédites qui auraient mieux fait de le rester, les répugnantes "Blue Jean" et "Loving The Alien".
Mais qui aura le courage d'écouter cet album ?
Tonight, d'après la rumeur, aurait été concocté en vitesse pour permettre à l'iguane de Detroit de payer ses impôts. Si ça pouvait être vrai, ça serait réconfortant tant ce disque est une incongruité totale.
Bon, pour en dire quelques mots, c'est un nouveau disque de reprises par Bowie. Et lesdites reprises sont encore plus massacrées que celles de Pin-Ups. Si, si, j'vous l'dit, c'est limite reggae.
Ont été convoqués au peloton d'exécution, entre autres, Iggy (trois fois), Iggy et James Williamson, les Beach Boys ("God Only Knows"...ha !!!!!!!!!)... j'arrête, ça fait trop mal.
Bowie a en plus eu l'inconscience d'inviter Tina Turner, qui pose son organe terrifiant sur "Tonight". A éviter si on tient à sa santé mentale.
Et comme si ça ne suffisait pas, L'ex-Ziggy nous régale (?) de deux inédites qui auraient mieux fait de le rester, les répugnantes "Blue Jean" et "Loving The Alien".
Mais qui aura le courage d'écouter cet album ?
Immonde ! 2/20 | par Thinwhitejs |
Posté le 06 décembre 2017 à 00 h 32 |
Aïe... Ça commence mal, la charte précise qu'il faut faire une chronique "objective et argumentée", et j'aurais du mal, pour défendre cet album, à être vraiment objectif. Parce que je l'aime bien, ce truc !
Bon, reprenons l'histoire... Après le succès mondial de Let's Dance, Bowie se doit de fournir un successeur. Le problème, c'est que l'album a sacrifié le fond pour la forme, c'est brillant, étincelant, bien dans le son de l'époque, mais bien loin de ce qu'il avait proposé jusque là.
Bowie doit donc lui donner un petit frère, mais le pépin c'est qu'il sort d'une tournée mondiale (le Serious Moonlight Tour), qu'il n'a jamais réussi à écrire pendant ses tournées, et qu'il n'a rien de bien nouveau à enregistrer.
Alors il recycle, principalement des titres écrits pour Iggy Pop (3 sur les 9 de l'album, et deux nouveaux qu'il co-écrit), mais aussi deux reprises d'autres artistes (les Beach Boys et Chuck Jackson), et n'écrit véritablement que deux titres : l'ambitieux "Loving The Alien" et le tubesque "Blue Jean", qui marquera surtout les mémoires par sa vidéo de 25 minutes.
Problème : transposer des titres écrits pour Iggy dans l'univers funky-paillette qui lui a valu à Bowie son récent succès... L'exemple le plus frappant est la chanson-titre, qui chez Iggy est précédé d'un monologue qui pose le contexte : le chanteur vient de trouver sa copine en pleine surdose, et tente d'adoucir sa mort par quelques paroles de réconfort. Bowie inverse complètement le sens en supprimant le monologue, en ne gardant que les paroles de réconfort, qu'il pose sur un rythme reggae (ambiance festive mais cool) en duo avec Tina Turner (caution soul et sexy). Bref on passe du désespoir glauque à l'hédonisme tranquille... Sans qu'une ligne de texte de la chanson ne soit changé, ce qui est assez fort.
Damned, j'étais parti pour défendre cet album, et je ne fais que l'enfoncer... Parce que oui, je l'aime bien, cet album, c'est le premier que j'ai acheté de Bowie, et je l'écoute toujours avec plaisir. C'est brillant, creux, léger, ça sent exagérément les années 80, mais ça me procure plus de plaisir que les pensums prétentieux comme Low, ou The Next Day. Pas le meilleur de sa discographie, il fait pâle figure à côté de quelques monuments qui l'ont précédé, mais il a son petit charme.
Bref, c'est un peu comme manger tout un paquet de bonbons gélatineux et acidulés : on en ressort plus balloné que nourri, mais on y a tout de même pris un certain plaisir...
Alors parce que j'aime bien défendre les causes désespérées, je vais lui donner un bonne note, à ce petit oublié !
Bon, reprenons l'histoire... Après le succès mondial de Let's Dance, Bowie se doit de fournir un successeur. Le problème, c'est que l'album a sacrifié le fond pour la forme, c'est brillant, étincelant, bien dans le son de l'époque, mais bien loin de ce qu'il avait proposé jusque là.
Bowie doit donc lui donner un petit frère, mais le pépin c'est qu'il sort d'une tournée mondiale (le Serious Moonlight Tour), qu'il n'a jamais réussi à écrire pendant ses tournées, et qu'il n'a rien de bien nouveau à enregistrer.
Alors il recycle, principalement des titres écrits pour Iggy Pop (3 sur les 9 de l'album, et deux nouveaux qu'il co-écrit), mais aussi deux reprises d'autres artistes (les Beach Boys et Chuck Jackson), et n'écrit véritablement que deux titres : l'ambitieux "Loving The Alien" et le tubesque "Blue Jean", qui marquera surtout les mémoires par sa vidéo de 25 minutes.
Problème : transposer des titres écrits pour Iggy dans l'univers funky-paillette qui lui a valu à Bowie son récent succès... L'exemple le plus frappant est la chanson-titre, qui chez Iggy est précédé d'un monologue qui pose le contexte : le chanteur vient de trouver sa copine en pleine surdose, et tente d'adoucir sa mort par quelques paroles de réconfort. Bowie inverse complètement le sens en supprimant le monologue, en ne gardant que les paroles de réconfort, qu'il pose sur un rythme reggae (ambiance festive mais cool) en duo avec Tina Turner (caution soul et sexy). Bref on passe du désespoir glauque à l'hédonisme tranquille... Sans qu'une ligne de texte de la chanson ne soit changé, ce qui est assez fort.
Damned, j'étais parti pour défendre cet album, et je ne fais que l'enfoncer... Parce que oui, je l'aime bien, cet album, c'est le premier que j'ai acheté de Bowie, et je l'écoute toujours avec plaisir. C'est brillant, creux, léger, ça sent exagérément les années 80, mais ça me procure plus de plaisir que les pensums prétentieux comme Low, ou The Next Day. Pas le meilleur de sa discographie, il fait pâle figure à côté de quelques monuments qui l'ont précédé, mais il a son petit charme.
Bref, c'est un peu comme manger tout un paquet de bonbons gélatineux et acidulés : on en ressort plus balloné que nourri, mais on y a tout de même pris un certain plaisir...
Alors parce que j'aime bien défendre les causes désespérées, je vais lui donner un bonne note, à ce petit oublié !
Sympa 14/20
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