Frank Zappa
Fillmore East, June 1971 |
Label :
Rykodisc |
||||
Dans la famille les LIVE des Mothers en 71, je voudrais le 1er tome :
FILLMORE EAST, JUNE 1971.
Le blanc, à l'image des bootlegs de l'époque, pour contrer ces pirates qui commencent à pulluler.
Z a liquidé les Mothers qui râlent après Z parce qu'il a liquidé les Mothers.
Mais les Mothers ont oublié qu'ils ne sont pas un groupe, juste un média pour Z.
Ils ne semblent pas être bien conscient d'une chose : Frank c'est le patron, depuis Freak Out, depuis le début ; les Mothers sont une entreprise, les musiciens, aussi doués soient-ils, touchent un salaire mensuel payé par le chef. Une entreprise pas si facile à gérer entre les impératifs de production du génie moustachu (plus d'une fois le patron mettra de sa poche), les problèmes d'ego des musiciens et la bagarre avec les majors.
Tout le monde s'est demandé ce qui lui était passé par la tête à l'olibrius de casser son jouet comme ça : fatigue, envie d'autre chose, pertes financières... Un peu tout ça certainement mais il est un fait certain : Zappa recherche, de plus en plus, l'excellence et des musiciens capables de jouer ce qu'il a dans la tête, ce qu'il écrit sur les portées.
Il a gardé à ses cotés son co-équipier qui brasse du vent et touche l'ivoire, Ian Underwood et avec Don Preston ils bossent à des projets solos. D'ailleurs les succès de son Hot Rats, puis du Chunga's Revenge sont une cinglante réponse aux doutes des uns et aux critiques des autres. Mais une partie de son énergie se concentre surtout sur la réalisation du film "200 Motels".
Zappa va nous offrir cependant en 2 disques PUBLIC, coup sur coup, comme une intégralité des concerts de 1971, un sur la côte est à dans la grosse pomme, celui-ci, et l'autre sur la côte ouest dans la cité des anges avec le Just Another Band... qui sortira en 72... Une belle piqûre de rappel pour tous : Les Mothers Of Invention sur scène c'est encore barje et ça déménage toujours. Ce seront les premiers vrais live du groupe, sans traficotages aucuns.
Equipe de choc donc avec la présence scénique et vocal des 2 Turtles débauchés, Mark Volman et Howard Kaylan, le batteur Aynsley Dunbar étant toujours de la partie.
Ici tout est concentré pour privilégier la théâtralisation, proche des délires des Mothers originaux du temps du Garrick Theater, où l'interaction entre le public et le groupe est totale, allant jusqu'à inviter la foule à se plier à des leçons de danse ridicules ("The Mud Shark").
Zappa est à la fête avec les 2 pros devant qui assurent le spectacle* où le travail des voix sur les "What Kind Of Girl...", "Happy Together", "Tears Began To Fall" est un véritable régal, mais avec aussi un magnifique "Peaches En Regalia". Avec cette formation c'est la facette happening et saynètes délirantes qui est mis en avant, le chef se paie le luxe de faire jouer/chanter des choses aberrantes aux anciens Turtles et donc pas mal de chansons bien satiriques. A l'exubérance et la folie de l'époque s'ajoute toujours cette vision iconoclaste. ("Mark, qui joue une groupie à Howard un zicos : "Ecoute. Mes amies et moi on cherche un type qu'est dans un groupe, qui a un tube dans les charts, et qui en a une monstrueuse...")
Le disque sera distribué dès le mois d'août rencontrant un certain succès mais d'estime, avec 200.000 exemplaires à l'époque pour les States c'est un peu la misère. Ce fut mon 2ème vinyle de Z, gentiment "emprunté" à mon magasin de disque préféré de l'époque (souvenir, souvenir !).
* Frank Zappa n'arrive pas à chanter et à jouer de la guitare en même temps et vice versa. Le génie a des limites.
FILLMORE EAST, JUNE 1971.
Le blanc, à l'image des bootlegs de l'époque, pour contrer ces pirates qui commencent à pulluler.
Z a liquidé les Mothers qui râlent après Z parce qu'il a liquidé les Mothers.
Mais les Mothers ont oublié qu'ils ne sont pas un groupe, juste un média pour Z.
Ils ne semblent pas être bien conscient d'une chose : Frank c'est le patron, depuis Freak Out, depuis le début ; les Mothers sont une entreprise, les musiciens, aussi doués soient-ils, touchent un salaire mensuel payé par le chef. Une entreprise pas si facile à gérer entre les impératifs de production du génie moustachu (plus d'une fois le patron mettra de sa poche), les problèmes d'ego des musiciens et la bagarre avec les majors.
Tout le monde s'est demandé ce qui lui était passé par la tête à l'olibrius de casser son jouet comme ça : fatigue, envie d'autre chose, pertes financières... Un peu tout ça certainement mais il est un fait certain : Zappa recherche, de plus en plus, l'excellence et des musiciens capables de jouer ce qu'il a dans la tête, ce qu'il écrit sur les portées.
Il a gardé à ses cotés son co-équipier qui brasse du vent et touche l'ivoire, Ian Underwood et avec Don Preston ils bossent à des projets solos. D'ailleurs les succès de son Hot Rats, puis du Chunga's Revenge sont une cinglante réponse aux doutes des uns et aux critiques des autres. Mais une partie de son énergie se concentre surtout sur la réalisation du film "200 Motels".
Zappa va nous offrir cependant en 2 disques PUBLIC, coup sur coup, comme une intégralité des concerts de 1971, un sur la côte est à dans la grosse pomme, celui-ci, et l'autre sur la côte ouest dans la cité des anges avec le Just Another Band... qui sortira en 72... Une belle piqûre de rappel pour tous : Les Mothers Of Invention sur scène c'est encore barje et ça déménage toujours. Ce seront les premiers vrais live du groupe, sans traficotages aucuns.
Equipe de choc donc avec la présence scénique et vocal des 2 Turtles débauchés, Mark Volman et Howard Kaylan, le batteur Aynsley Dunbar étant toujours de la partie.
Ici tout est concentré pour privilégier la théâtralisation, proche des délires des Mothers originaux du temps du Garrick Theater, où l'interaction entre le public et le groupe est totale, allant jusqu'à inviter la foule à se plier à des leçons de danse ridicules ("The Mud Shark").
Zappa est à la fête avec les 2 pros devant qui assurent le spectacle* où le travail des voix sur les "What Kind Of Girl...", "Happy Together", "Tears Began To Fall" est un véritable régal, mais avec aussi un magnifique "Peaches En Regalia". Avec cette formation c'est la facette happening et saynètes délirantes qui est mis en avant, le chef se paie le luxe de faire jouer/chanter des choses aberrantes aux anciens Turtles et donc pas mal de chansons bien satiriques. A l'exubérance et la folie de l'époque s'ajoute toujours cette vision iconoclaste. ("Mark, qui joue une groupie à Howard un zicos : "Ecoute. Mes amies et moi on cherche un type qu'est dans un groupe, qui a un tube dans les charts, et qui en a une monstrueuse...")
Le disque sera distribué dès le mois d'août rencontrant un certain succès mais d'estime, avec 200.000 exemplaires à l'époque pour les States c'est un peu la misère. Ce fut mon 2ème vinyle de Z, gentiment "emprunté" à mon magasin de disque préféré de l'époque (souvenir, souvenir !).
* Frank Zappa n'arrive pas à chanter et à jouer de la guitare en même temps et vice versa. Le génie a des limites.
Très bon 16/20 | par Raoul vigil |
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