Bob Dylan
The Bootleg Series Vol. 7: No Direction Home: The Soundtrack |
Label :
Columbia |
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No Direction Home a changé ma vie. Si Martin Scorsese n'avait pas produit ce documentaire, je n'aurais peut-être jamais embarqué sur l'Autoroute 61 et suivi Dylan aussi passionnément pour le reste de ma vie. Oh, j'aurais sûrement entendu ses chansons au détour d'une reprise dans "The Voice" ou d'un hommage suite à sa mort mais il ne serait pas, dès 2005, devenu une telle obsession pour moi. Loin d'être un volume essentiel de la collection Bootleg Series, cette bande-son m'aura donc forcément marquée.
On y retrouve les perles choisies pour raconter chronologiquement et avec quelques détours l'ascension d'un gamin du Minnesota fan d'Elvis et de Woody Guthrie à une icône rock dont la relation tourmentée avec son public explosera à la fin d'une éprouvante tournée 66. Un gros programme donc, très riche et, à l'image de l'interprète, en constante réinvention. C'est le même type qui imite le King de sa voix fébrile dans sa chambre de gosse ("When I Got Troubles"), le même qui reprend Woody devant le public des cafés-concerts new-yorkais ("This Land is Your Land"). Le même songwriter qui devient maître de la protest song avec des hymnes aussi évocateurs qu'"A Hard Rain's A-Gonna Fall" avant d'aller encore plus loin dans le symbolisme avec un "Chimes of Freedom" que n'aurait pas renié Rimbaud. Savourez les arpèges de Bruce Langhorne sur cette version alternative de "She Belongs To Me", revivez le scandale du Newport Festival 65 où les Hawks ont défoncés la vieille garde folk les doigts dans la prise ("Maggie's Farm"), délectez vous d'un "Visions of Johanna" précoce qui, peu importe la version, restera toujours une grande chanson. Et n'oubliez pas que tout ça a lieu en six ans.
Le problème du Bootleg Series Vol.7, c'est qu'aujourd'hui, il est devenu obsolète. À l'exception de "When I Got Troubles", "Sally Gal", de la sautillante "Dink's Song" et de quelques performances live du CD1 ("Masters of War", "When The Ship Comes In"), tout est disponible ailleurs. Le récent bootleg consacré à la période 65-66 a tout dévoilé des sessions de la triplette magique allant de Bringin' It All Back Home à Blonde On Blonde et le vol.4 témoigne déjà de l'ambiance électrique du concert de Manchester en mai 66. Il devient donc difficile, à moins d'être complétistes, d'investir dans ce coffret se faisant de plus en plus rare et de plus en plus cher. Même le plus beau morceau du coffret, "I Was Young When I Left Home", est trouvable dans les bonus de Love & Theft.
C'est dommage car, lors de sa sortie, il offrait une très bonne porte d'entrée aux nouveaux venus attirer comme moi par le documentaire. Le visionnage de ce dernier reste toujours un must. J'attends toujours la suite (No Direction Home 2: 1967-1976) et conserve ce volume.7 comme témoignage d'une discographie riche et pleine de trésors à collectionner.
On y retrouve les perles choisies pour raconter chronologiquement et avec quelques détours l'ascension d'un gamin du Minnesota fan d'Elvis et de Woody Guthrie à une icône rock dont la relation tourmentée avec son public explosera à la fin d'une éprouvante tournée 66. Un gros programme donc, très riche et, à l'image de l'interprète, en constante réinvention. C'est le même type qui imite le King de sa voix fébrile dans sa chambre de gosse ("When I Got Troubles"), le même qui reprend Woody devant le public des cafés-concerts new-yorkais ("This Land is Your Land"). Le même songwriter qui devient maître de la protest song avec des hymnes aussi évocateurs qu'"A Hard Rain's A-Gonna Fall" avant d'aller encore plus loin dans le symbolisme avec un "Chimes of Freedom" que n'aurait pas renié Rimbaud. Savourez les arpèges de Bruce Langhorne sur cette version alternative de "She Belongs To Me", revivez le scandale du Newport Festival 65 où les Hawks ont défoncés la vieille garde folk les doigts dans la prise ("Maggie's Farm"), délectez vous d'un "Visions of Johanna" précoce qui, peu importe la version, restera toujours une grande chanson. Et n'oubliez pas que tout ça a lieu en six ans.
Le problème du Bootleg Series Vol.7, c'est qu'aujourd'hui, il est devenu obsolète. À l'exception de "When I Got Troubles", "Sally Gal", de la sautillante "Dink's Song" et de quelques performances live du CD1 ("Masters of War", "When The Ship Comes In"), tout est disponible ailleurs. Le récent bootleg consacré à la période 65-66 a tout dévoilé des sessions de la triplette magique allant de Bringin' It All Back Home à Blonde On Blonde et le vol.4 témoigne déjà de l'ambiance électrique du concert de Manchester en mai 66. Il devient donc difficile, à moins d'être complétistes, d'investir dans ce coffret se faisant de plus en plus rare et de plus en plus cher. Même le plus beau morceau du coffret, "I Was Young When I Left Home", est trouvable dans les bonus de Love & Theft.
C'est dommage car, lors de sa sortie, il offrait une très bonne porte d'entrée aux nouveaux venus attirer comme moi par le documentaire. Le visionnage de ce dernier reste toujours un must. J'attends toujours la suite (No Direction Home 2: 1967-1976) et conserve ce volume.7 comme témoignage d'une discographie riche et pleine de trésors à collectionner.
Très bon 16/20 | par Dylanesque |
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