Mogwai
Rock Action |
Label :
Southpaw |
||||
Grande surprise, les cinq écossais de Mogwai laissent les envolées soniques de côté et signent un album relativement court (40 minutes): le résultat est contre toute attente exhaltant. Sur le premier titre, le sublime "Sine Wave", une batterie électronique et répétitive se noie au milieu de guitares dissonnantes. Sur d'autres plages, comme "Take Me Somewhere Nice", des nappes de cordes accompagnent de magnifiques ballades chantées. Sur "Dial Revenge", le chanteur des Super Furry Annimals gratifie l'auditeur d'un texte en gallois. Mogwai n'oublie pas pour autant sa facette angoissante avec l'étouffant "You Don't Know Jesus", rempli de guitares tendues. Mais la plus grande réussite de cet album tout en subtilité revient au passionnant "2 Rights Make 1 Wrong". Claviers, cordes, vocoder et guitares consolident une superbe mélodie, avant que le morceau ne se transforme en laboratoire électro-acoustique. Rock Action se clôture sur un autre titre chanté à la rythmique lourde, le très touchant "Secret Pint". Ce troisième album de Mogwai montre que le groupe ne s'enferme pas dans les schémas de leurs précédentes productions, qui ont bâti leur réputation.
Parfait 17/20 | par X_Elmo |
La version japonaise de l'album comprend deux titres en plus.
Posté le 27 juin 2005 à 15 h 49 |
Mélange de tendresse mélancolique et de rudesse distordue, cet album, on peut le considérer comme un écrin conçu pour accueillir le précieux et fantastique septième morceau "2 Rights Make 1 Wrong" sans lequel, il est vrai, l'oeuvre perdrait sans doute un peu de son sens.
L'imagination est sans cesse sollicitée, tant par les voix chuchotées, vocodées, que par les structures, tantôt échafaudées au compas, tantôt détachées de tout contexte intelligible.
La complexité apparente est très rapidement domptée, preuve d'un génie mélodique imparable. Qui a dit pop ?
Véritable échappatoire à toute étiquette disponible dans le catalogue; sauf peut-être à la catégorie "merveilleux".
Mais que cet album porte mal son nom !
L'imagination est sans cesse sollicitée, tant par les voix chuchotées, vocodées, que par les structures, tantôt échafaudées au compas, tantôt détachées de tout contexte intelligible.
La complexité apparente est très rapidement domptée, preuve d'un génie mélodique imparable. Qui a dit pop ?
Véritable échappatoire à toute étiquette disponible dans le catalogue; sauf peut-être à la catégorie "merveilleux".
Mais que cet album porte mal son nom !
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 10 mai 2006 à 03 h 06 |
Rock Action, est un des disques qui m'ont fait le plus frémir.
Un premier titre tout en montée, agrémenté de grésillements et toujours les deux, trois accords de guitare qui vont bien et qui collent à la peau, donnent le la. Voilà ce que c'est Mogwai, des mélodies qui vous collent, qui s'empreignent de vous. Elles vous enveloppent, vous hantent, vous abrutissent, vous font tomber à la renverse. Mais il n'y a rien de plus beau et dès "Sine Wave" on est de suite plongé dans cet univers cosmique à mille lieues de tout.
"Take Me Somewhere Nice" fait partie de ces mélodies. La plus belle du disque et sûrement une des plus belles de toutes leurs compositions. Alors qu'un violon égaré et transcendant captive, Stuart Leslie Braithwaite s'accorde avec David Pajo (Ex Slint) pour fredonner un air qui prend par les tripes et laisse bouche bée. Stuart continue de chanter sur un air de transition... "Dial Revenge", encore un grand moment. Cette fois-ci c'est Gruff Rhys, des Super Furry Animals, qui interprète un texte en gallois sur un arpège enchanteur. Cet album est décidemment majestueux. Les instruments sont mis d'avantage en avant, les chansons sont plus gracieuses, planantes, atmosphériques. On est mis en orbite et on voudrait que notre dérive dans les brumes célestes ne s'arrête jamais.
Alors qu'on divague, "You Don't Know Jesus" nous fait redescendre sur Terre. Comme tout cela est bien intitulé. Avec autant de force et de hargne, Mogwai convainc sur cet instrumental puissant et dissuade. Introduit par un second interlude tout en contraste par rapport au premier,"2 Wright Make 1 Wrong" nous parvient doucement sur des effets électroniques bizarres, des voix venues d'ailleurs. Summum du disque, la composition concentre, en elle seule, toutes les essences véhiculées sur le reste de l'album. Doux, planant puis corsé, on retrouve toute cette alchimie écossaise en dix minutes. Une ligne de basse qui mène la danse, un riff de guitare obsédant. On a même droit à des arrangements de banjo, cuivres, violons, et des voix, très présentes sur cet album, puisque Mogwai fini une fois de plus en beauté avec "Secret Pin" fredonné...
Un premier titre tout en montée, agrémenté de grésillements et toujours les deux, trois accords de guitare qui vont bien et qui collent à la peau, donnent le la. Voilà ce que c'est Mogwai, des mélodies qui vous collent, qui s'empreignent de vous. Elles vous enveloppent, vous hantent, vous abrutissent, vous font tomber à la renverse. Mais il n'y a rien de plus beau et dès "Sine Wave" on est de suite plongé dans cet univers cosmique à mille lieues de tout.
"Take Me Somewhere Nice" fait partie de ces mélodies. La plus belle du disque et sûrement une des plus belles de toutes leurs compositions. Alors qu'un violon égaré et transcendant captive, Stuart Leslie Braithwaite s'accorde avec David Pajo (Ex Slint) pour fredonner un air qui prend par les tripes et laisse bouche bée. Stuart continue de chanter sur un air de transition... "Dial Revenge", encore un grand moment. Cette fois-ci c'est Gruff Rhys, des Super Furry Animals, qui interprète un texte en gallois sur un arpège enchanteur. Cet album est décidemment majestueux. Les instruments sont mis d'avantage en avant, les chansons sont plus gracieuses, planantes, atmosphériques. On est mis en orbite et on voudrait que notre dérive dans les brumes célestes ne s'arrête jamais.
Alors qu'on divague, "You Don't Know Jesus" nous fait redescendre sur Terre. Comme tout cela est bien intitulé. Avec autant de force et de hargne, Mogwai convainc sur cet instrumental puissant et dissuade. Introduit par un second interlude tout en contraste par rapport au premier,"2 Wright Make 1 Wrong" nous parvient doucement sur des effets électroniques bizarres, des voix venues d'ailleurs. Summum du disque, la composition concentre, en elle seule, toutes les essences véhiculées sur le reste de l'album. Doux, planant puis corsé, on retrouve toute cette alchimie écossaise en dix minutes. Une ligne de basse qui mène la danse, un riff de guitare obsédant. On a même droit à des arrangements de banjo, cuivres, violons, et des voix, très présentes sur cet album, puisque Mogwai fini une fois de plus en beauté avec "Secret Pin" fredonné...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 06 janvier 2007 à 13 h 36 |
Athènes, avril 2003: je viens de me prendre une des plus grosses claques 'live' de ma vie. Avec moi, j'embarque un disque de ce groupe qui vient de me retourner comme une crêpe, disque que j'ai choisi à cause de la pochette...
De retour, chez moi, surprise à l'écoute du disque ! Le disque est étonnament calme et serein, loin des centaines de décibels qui se sont abattus sur moi au cours du concert de Mogwai. Néanmoins, ce disque me semble excellent et je décide de découvrir les autres disques de Mogwai (Young Team, Come On Die Young, EP + 6 & Happy Songs For Happy People, acquis entre 2004 et 2005).
Trois ans et demi après, je remets ce disque sur la platine, curieux de voir ce qu'il me fera. En effet, Rock Action est le disque de Mogwai que j'écoute le moins. Et là, je comprends que le groupe n'a pas tant changé que ça de Come On Die Young à Rock Action. On sent que le groupe est devenu plus 'mature', que sa musique (déjà très mature) a franchi un palier supplémentaire. Qui lui permet d'exprimer son instinct à travers des structures plus classiques (moins de montées en tension, apparition de cordes et cuivres brillamment orchestrées, son plus chaleureux que sur Come On Die Young, plus de morceaux chantés, quelques incursions électroniques). Bref, l'album est moins hypnotique et vicelard, plus harmonieux que Come On Die Young mais pourtant, il est clair qu'il provient de la même inspiration 'rock'n roll' qui fait de Come On Die Young un si grand disque. Même dans l'artwork, le booklet et les photos prises, on sent cette nouvelle sérénité.
Et je ne me lasse plus d'écouter en boucle ces morceaux, qui mettent en valeur un autre visage de Mogwai. Bref, Mogwai tente (et réussit !) de faire 'autre chose' tout en restant Mogwai. Et pour accomplir un tel tour de force, comme dirait un ami écossais, faut avoir les burnes bien accrochées. Respect.
La porte d'entrée idéale (avec le mini-disque sobrement intitulé EP, sorti quelques mois après Come On Die Young) pour rentrer dans l'univers de Mogwai tout en douceur. En tout cas, pour moi, ça a bien marché...
De retour, chez moi, surprise à l'écoute du disque ! Le disque est étonnament calme et serein, loin des centaines de décibels qui se sont abattus sur moi au cours du concert de Mogwai. Néanmoins, ce disque me semble excellent et je décide de découvrir les autres disques de Mogwai (Young Team, Come On Die Young, EP + 6 & Happy Songs For Happy People, acquis entre 2004 et 2005).
Trois ans et demi après, je remets ce disque sur la platine, curieux de voir ce qu'il me fera. En effet, Rock Action est le disque de Mogwai que j'écoute le moins. Et là, je comprends que le groupe n'a pas tant changé que ça de Come On Die Young à Rock Action. On sent que le groupe est devenu plus 'mature', que sa musique (déjà très mature) a franchi un palier supplémentaire. Qui lui permet d'exprimer son instinct à travers des structures plus classiques (moins de montées en tension, apparition de cordes et cuivres brillamment orchestrées, son plus chaleureux que sur Come On Die Young, plus de morceaux chantés, quelques incursions électroniques). Bref, l'album est moins hypnotique et vicelard, plus harmonieux que Come On Die Young mais pourtant, il est clair qu'il provient de la même inspiration 'rock'n roll' qui fait de Come On Die Young un si grand disque. Même dans l'artwork, le booklet et les photos prises, on sent cette nouvelle sérénité.
Et je ne me lasse plus d'écouter en boucle ces morceaux, qui mettent en valeur un autre visage de Mogwai. Bref, Mogwai tente (et réussit !) de faire 'autre chose' tout en restant Mogwai. Et pour accomplir un tel tour de force, comme dirait un ami écossais, faut avoir les burnes bien accrochées. Respect.
La porte d'entrée idéale (avec le mini-disque sobrement intitulé EP, sorti quelques mois après Come On Die Young) pour rentrer dans l'univers de Mogwai tout en douceur. En tout cas, pour moi, ça a bien marché...
Excellent ! 18/20
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