Mogwai
Young Team |
Label :
Chemikal Underground |
||||
En dix morceaux, Mogwai passe sans problème l'étape du premier album. Le groupe pose ici les bases du style qui va assoir sa réputation, en alternant chaud et froid sur de longues plages instrumentales. Les passages calmes et mélodiques, aux lignes de basse rappellant Peter Hook, sont rompus par des murs de guitares tendues aux influences slintiennes. A ce jeu, Mogwai construit des merveilles telles l'émouvant "Yes, I'm a Long Way From Home !" ou l'étouffant "Like Herod". Des plages de piano atmosphériques adoucissent le disque. La mélancolie atteint des sommets sur "R U Still Into It", où se croisent le chant froid d'Aidan Moffat d'Arab Strap et la voix fluette de Stuart Braithwaite, guitariste en chef de Mogwai. Nos quatres jeunes écossais achèvent l'auditeur en fin de parcours avec l'inoubliable "Mogwai Fear Satan", où une superbe mélodie soutenue avec une flûte traversière joue aux montagnes russes dissonantes. Robert Smith dit de "Young Team" que c'est le meilleur "premier album" de l'histoire du rock. Il n'est pas loin de la vérité.
Excellent ! 18/20 | par X_Elmo |
Posté le 10 mai 2006 à 03 h 03 |
C'est de Young Team que tout est né. Le visage de Mogwai s'est dessiné sur cet album et le groupe y a posé les fondations qui vont faire de lui un groupe mythique, à part entière.
Des guitares planantes, discrètes qui peuvent aussi être puissantes et redoutables. Une basse très présente, qui mène souvent la mélodie. Une sonorité de chaque instrument bien particulière, comme cette caisse claire très sèche. Des apparitions de voix radiophoniques murmurées en fond sonore. Mais surtout des escalades musicales phénoménales qui vous font passer du clair à l'obscur, du mélodique au pétrifiant.
"Like Herod" fait partie de ces morceaux contrastés, qui explosent soudainement pendant un moment des plus tranquilles. J'ai beau connaître le passage, je sursaute toujours lorsque le ton s'emballe et que tout se déchaîne. Dans un registre moins violent, "Summer" ressort de Ten Rapid en plus énergique. Mais les écossais renferment aussi une grande sensibilité et une grande délicatesse comme en témoigne l'interlude au piano "Radar Maker". C'est ainsi que dans cet enchevêtrement musical, où le calme côtoie le tyrannique, naît aussi de sublimes mélodies comme "Tracy", aérienne, ou "R U Still Into It", sur laquelle Mogwai invite Aidan Moffat pour cristalliser son texte sur un air mélancolique digne d'Arab Strap.
Avec ce premier album, Mogwai élargit les horizons du post rock. Le panorama musical du groupe est très vaste et pourtant ce disque ne sonne comme aucun autre. Il le démontre d'ailleurs avec "Mogwai Fear Satan", morceau épique d'un quart d'heure qui clôture le disque, cosmique...
Des guitares planantes, discrètes qui peuvent aussi être puissantes et redoutables. Une basse très présente, qui mène souvent la mélodie. Une sonorité de chaque instrument bien particulière, comme cette caisse claire très sèche. Des apparitions de voix radiophoniques murmurées en fond sonore. Mais surtout des escalades musicales phénoménales qui vous font passer du clair à l'obscur, du mélodique au pétrifiant.
"Like Herod" fait partie de ces morceaux contrastés, qui explosent soudainement pendant un moment des plus tranquilles. J'ai beau connaître le passage, je sursaute toujours lorsque le ton s'emballe et que tout se déchaîne. Dans un registre moins violent, "Summer" ressort de Ten Rapid en plus énergique. Mais les écossais renferment aussi une grande sensibilité et une grande délicatesse comme en témoigne l'interlude au piano "Radar Maker". C'est ainsi que dans cet enchevêtrement musical, où le calme côtoie le tyrannique, naît aussi de sublimes mélodies comme "Tracy", aérienne, ou "R U Still Into It", sur laquelle Mogwai invite Aidan Moffat pour cristalliser son texte sur un air mélancolique digne d'Arab Strap.
Avec ce premier album, Mogwai élargit les horizons du post rock. Le panorama musical du groupe est très vaste et pourtant ce disque ne sonne comme aucun autre. Il le démontre d'ailleurs avec "Mogwai Fear Satan", morceau épique d'un quart d'heure qui clôture le disque, cosmique...
Parfait 17/20
Posté le 17 août 2007 à 18 h 41 |
Si je vous laisse imaginer des paysages anciens, lointains, dans des contrées orientales ou pourquoi pas occidentales, avec un ciel ombrageux, un océan agité, des collines et des cimes vertes, vous pensez à quoi ?? L'Ecosse ?? Non, c'est le premier album de Mogwai. Certes ils sont écossais, mais cet album est tout simplement visionnaire, on voit des choses, passées ou a venir, mais toujours onirique et lyrique. On voit beaucoup de choses dans cet album aux plages instrumentales magnifiques, au son travaillé jusqu'à l'os, à l'atmosphère qu'il règne dans ce premier coup de maître. Oui car cet album nous rappelle dans le désordre Sonic Youth, Pink Floyd, un peu de Smashing Pumpkins. On est à la fois bluffé par la simplicité des compositions et leurs textures soniques, on est à la fois touché par l'alternance des émotions et l'horizontalité de leur ligne mélodique sur ces 10 titres. On est à la fois ébloui et convaincu que ce groupe va devenir énorme.
Pourquoi, car cet album contient de vrais pépites, tout le monde s'y retrouve, si on aime la Musique avec un grand M, que ce soit du Prokoviev ou du Autechre, on est touché au coeur, car ces gars de Glasgow ne rigolent pas avec Mogwai, ils veulent nous faire ressentir, toucher leurs tripes, et à vrai dire, c'est une réelle réussite. Magnifiquement rock, simplement et grandement pop, évidemment.
Pourquoi, car cet album contient de vrais pépites, tout le monde s'y retrouve, si on aime la Musique avec un grand M, que ce soit du Prokoviev ou du Autechre, on est touché au coeur, car ces gars de Glasgow ne rigolent pas avec Mogwai, ils veulent nous faire ressentir, toucher leurs tripes, et à vrai dire, c'est une réelle réussite. Magnifiquement rock, simplement et grandement pop, évidemment.
Excellent ! 18/20
Posté le 01 décembre 2008 à 18 h 17 |
1997: Young Team, Mogwai; 'Ici naquirent les futurs monstres sacrés du Nouveau Rock'.
Entrer dans le monde du rock avec un premier album aussi audacieux, c'est pas tout les jours qu'on voit ça ! Arraché aux mains du groupe qui n'avait pas encore fini son LP, ce Young Team explore sans cesse les contrastes, les différents niveaux de dynamiques et permet à l'auditeur de vivre une expérience unique.
"Yes, I'm a long way from home": les Ecossais font rarement dans l'explicite dans le titre, et après tout c'est bien normal pour une musique instrumentale. Mais ce premier titre, à la fois humble et fou c'est vraiment celui qu'il fallait pour commencer la carrière du groupe.
Même les passages sans intérêt musicaux sont dans cet élan fou: les quelques intros parlés et surtout la fin de "With Portfolio", où la distorsion fait des allers-retours qui, au casque, donnent régulièrement le tournis.
Musicalement, on navigue entre les accords les plus planants, à des envolées hard de guitare avec des distorsions dignes de Sonic Youth. Et toute la science de Mogwai réside dans les habiles passages d'un son à l'autre, parfois très amenés, parfois carrément jetés, comme incontrôlable. L'auditeur non averti se fera de grandes frayeurs sur le long "Like Herod" où on passe d'une mélodie romantique et douce à des hurlements inhumains aux moments où on s'y attend le moins, le tout dans un effet tout simplement grisant.
Et pendant 50 minutes c'est ce concept malade qui amène l'auditeur dans des paysages sans fins où règne fantômes de mélodie et autres spectres de sons comme sur le magnifique "Summer", la créativité directement en stereo. Et surtout le final "Mogwai Fear Satan" à la première partie étouffante et à la deuxième purement libératrice.
Alors même si le tout peut paraître parfois assez peu maîtrisé et qu'on sent des faiblesses de premier album ici ou là, on écoutera ce Young Team avec grand intérêt, surtout quand on sait que le groupe n'allait pas tarder à tenir toutes ses promesses.
Entrer dans le monde du rock avec un premier album aussi audacieux, c'est pas tout les jours qu'on voit ça ! Arraché aux mains du groupe qui n'avait pas encore fini son LP, ce Young Team explore sans cesse les contrastes, les différents niveaux de dynamiques et permet à l'auditeur de vivre une expérience unique.
"Yes, I'm a long way from home": les Ecossais font rarement dans l'explicite dans le titre, et après tout c'est bien normal pour une musique instrumentale. Mais ce premier titre, à la fois humble et fou c'est vraiment celui qu'il fallait pour commencer la carrière du groupe.
Même les passages sans intérêt musicaux sont dans cet élan fou: les quelques intros parlés et surtout la fin de "With Portfolio", où la distorsion fait des allers-retours qui, au casque, donnent régulièrement le tournis.
Musicalement, on navigue entre les accords les plus planants, à des envolées hard de guitare avec des distorsions dignes de Sonic Youth. Et toute la science de Mogwai réside dans les habiles passages d'un son à l'autre, parfois très amenés, parfois carrément jetés, comme incontrôlable. L'auditeur non averti se fera de grandes frayeurs sur le long "Like Herod" où on passe d'une mélodie romantique et douce à des hurlements inhumains aux moments où on s'y attend le moins, le tout dans un effet tout simplement grisant.
Et pendant 50 minutes c'est ce concept malade qui amène l'auditeur dans des paysages sans fins où règne fantômes de mélodie et autres spectres de sons comme sur le magnifique "Summer", la créativité directement en stereo. Et surtout le final "Mogwai Fear Satan" à la première partie étouffante et à la deuxième purement libératrice.
Alors même si le tout peut paraître parfois assez peu maîtrisé et qu'on sent des faiblesses de premier album ici ou là, on écoutera ce Young Team avec grand intérêt, surtout quand on sait que le groupe n'allait pas tarder à tenir toutes ses promesses.
Parfait 17/20
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