Faust
Paris [La Maroquinerie] - samedi 03 novembre 2012 |
Entre Bétonneuse et rouflaquettes.
Voilà comment on pourrait résumer en quelques mots la soirée que Gonzaï nous a offert samedi soir.
Cercueil ouvre le bal, la chanteuse envoute les quelques personnes qui osent se lever , le reste de la foule reste assis, à savourer sans bruit ce doux mélange synthétique et percussif, la jolie jeune femme alternant touches de clavier et manche de guitare suivie de près par ses comparses à la basse-batterie. Les projections nous plongent dans leur monde, et c'est forcément trop tôt que vient l'annonce du dernier titre.
À peine le temps de prendre l'air qu'une voix résonne : "Le Prince Harry commence !" Déjà vu avant l'été au point fmr, on sait à quel sauce on va être manger. Ces trois types ne se ménageront pas durant presqu'une heure, limite impressionnés par l'ambiance qui règne dans cette salle bondée. Ils ne leur faut pas plus de deux titres pour mettre l'audience dans leur poche, le guitariste chanteur arborant de magnifiques rouflaquettes s'épuise sur sa guitare, le synthé démonique pousse les plus énervés à se rentrer dedans gentiment, la batterie couplée aux pads éléctroniques rythme ces embardées punks, pas des chansons, des hymnes à reprendre la pinte en l'air, une basse anxiogène fait son apparition, les roulaquettes passent derrière le clavier sans pour autant se calmer, maltraitant les touches tel un post-ado sur sa manette lors d'un Tekken endiablé. Nous gratifiant d'un dernier titre alors qu'ils pensaient avoir fini le set, les trois belges sortent de scène ravis, et nous aussi.
Le moment tant attendu se profile, les instruments se mettent en place, nous aussi, Faust va jouer devant nous, pour nous. Une guitare, un clavier (ou onde martenot?) une batterie massive, et Mr Péron, alternant basse, chant et déclamations, et autres choses moins....conventionnelles. Les morceaux s'enchainent, laissant une impression étrange, comme si je n'arrivais pas vraiment à pénétrer dans ce monde, faut dire que ma connaissance de Faust stoppe net en 74, et qu'eux n'ont pas arrêter entre temps (ou si peu). le temps de me dire ça Jean Hervé Péron a disparu de la scène, une poursuite lumineuse braque un coin de la foule compacte, et le montre sortir d'on ne sait trop où, poussant...une bétonnière. Expliquant ça & là quelques bribes, le pourquoi du comment, il laisse l'encombrant ustensile devant moi, rejoignant la scène pour continuer comme si c'était normal. Ce qui l'est sans doute pour un concert de Faust. Il ne faudra pas s'étonner non plus quelques morceaux plus tard de le voir brandir une tronçonneuse, emplissant la Maroquinerie d'une douce odeur d'essence. Concert (ou performance?) un peu trop hermétique pour moi, je quitte la salle, chose que les personnes m'accompagnant ont fait depuis un petit moment.
Déçu ? Pas le moins de monde, étant donné que, comme je le disais, j'ai laissé le groupe faire sa petite vie pendant quarante ans. Sans forcément penser voir Faust IV sur scène, j'ai vu un groupe qui avance, on ne sait pas trop vers où, mais ils continuent, avec un sens de spectacle peu commun, et je repars de cette soirée non pas des étoiles dans les yeux, mais un caillou pioché dans la bétonnière au fond de ma poche trouée.
Voilà comment on pourrait résumer en quelques mots la soirée que Gonzaï nous a offert samedi soir.
Cercueil ouvre le bal, la chanteuse envoute les quelques personnes qui osent se lever , le reste de la foule reste assis, à savourer sans bruit ce doux mélange synthétique et percussif, la jolie jeune femme alternant touches de clavier et manche de guitare suivie de près par ses comparses à la basse-batterie. Les projections nous plongent dans leur monde, et c'est forcément trop tôt que vient l'annonce du dernier titre.
À peine le temps de prendre l'air qu'une voix résonne : "Le Prince Harry commence !" Déjà vu avant l'été au point fmr, on sait à quel sauce on va être manger. Ces trois types ne se ménageront pas durant presqu'une heure, limite impressionnés par l'ambiance qui règne dans cette salle bondée. Ils ne leur faut pas plus de deux titres pour mettre l'audience dans leur poche, le guitariste chanteur arborant de magnifiques rouflaquettes s'épuise sur sa guitare, le synthé démonique pousse les plus énervés à se rentrer dedans gentiment, la batterie couplée aux pads éléctroniques rythme ces embardées punks, pas des chansons, des hymnes à reprendre la pinte en l'air, une basse anxiogène fait son apparition, les roulaquettes passent derrière le clavier sans pour autant se calmer, maltraitant les touches tel un post-ado sur sa manette lors d'un Tekken endiablé. Nous gratifiant d'un dernier titre alors qu'ils pensaient avoir fini le set, les trois belges sortent de scène ravis, et nous aussi.
Le moment tant attendu se profile, les instruments se mettent en place, nous aussi, Faust va jouer devant nous, pour nous. Une guitare, un clavier (ou onde martenot?) une batterie massive, et Mr Péron, alternant basse, chant et déclamations, et autres choses moins....conventionnelles. Les morceaux s'enchainent, laissant une impression étrange, comme si je n'arrivais pas vraiment à pénétrer dans ce monde, faut dire que ma connaissance de Faust stoppe net en 74, et qu'eux n'ont pas arrêter entre temps (ou si peu). le temps de me dire ça Jean Hervé Péron a disparu de la scène, une poursuite lumineuse braque un coin de la foule compacte, et le montre sortir d'on ne sait trop où, poussant...une bétonnière. Expliquant ça & là quelques bribes, le pourquoi du comment, il laisse l'encombrant ustensile devant moi, rejoignant la scène pour continuer comme si c'était normal. Ce qui l'est sans doute pour un concert de Faust. Il ne faudra pas s'étonner non plus quelques morceaux plus tard de le voir brandir une tronçonneuse, emplissant la Maroquinerie d'une douce odeur d'essence. Concert (ou performance?) un peu trop hermétique pour moi, je quitte la salle, chose que les personnes m'accompagnant ont fait depuis un petit moment.
Déçu ? Pas le moins de monde, étant donné que, comme je le disais, j'ai laissé le groupe faire sa petite vie pendant quarante ans. Sans forcément penser voir Faust IV sur scène, j'ai vu un groupe qui avance, on ne sait pas trop vers où, mais ils continuent, avec un sens de spectacle peu commun, et je repars de cette soirée non pas des étoiles dans les yeux, mais un caillou pioché dans la bétonnière au fond de ma poche trouée.
Bon 15/20 | par X_Lok |
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