Faust
Faust Is Last |
Label :
Klangbad |
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Nous sommes en 2010, et Faust n'est pas mort et est toujours en mesure de bouger son squelette. Preuve en est ce Faust Is Last publié 39 années après le magistral et cultissime premier album du groupe. Enfin attention... Faust s'est scindé en deux entités bien distincte. Il y a dorénavant un Faust mené par Péron et Diermaier (épaulés par Cambuzat de Ulan Bator) et un autre Faust mené celui-ci par Irmler.
Ce Faust Is Last est présenté à sa sortie comme le dernier et ultime album que publiera Faust (Faust, oui, mais le Faust de Irmler, le Faust de Péron, ou bien les deux entités.... C'est com... com... compliqué comme dirait l'autre...), et donc, histoire de boucler la boucle, la pochette représente une main passée aux rayons X référence au tout premier Faust de 1971 (ont-ils pousser le bouchon jusqu'à utiliser une nouvelle fois la main d'Andy Hertel ?).
Au programme ici : un album gigantesque (au propre comme au figuré) présentant pas moins 22 titres décomposés sur deux galettes avec un Faust imaginatif, audacieux et dans une forme éblouissante. Le groupe nous gratifie ainsi d'un "Hit Me" garage et rageur sorti de nulle part mais à l'énergie débordante. Oui, Faust est donc en grande forme. Mais évidemment, ce n'est pas un album de rock garage que Faust nous propose et fort heureusement (mais si on peut également noter la présence de "I Don't Buy Your Shit No More" tout aussi speedé et nerveux. Le krautrockband (en allemand dans le texte) profite de cet album pour dépoussiérer un style pillé par de nombreuses formations depuis plusieurs années maintenant, le remettre au goût du jour à la sauce Faust, et démontrer si besoin était que les maîtres dans le genre c'est bien eux, et personne d'autre ! Tour à tour bruitiste (le chaotique "In But Out" avec un chant étrangement typique des groupes de sludge), minimal voire minimaliste ("Vorubergehen" et "Primitivelona"), hypnotique ("Drug Wipe Ou Feed The Greed"), groovy ("I Don't Buy Your Shit No More") ou expérimental (l'ensemble du deuxième CD), voilà un album que l'on n'attendait plus (en tout cas que je n'attendais plus... ou que je n'osais espérer !) suintant le psychédélisme et le dadaïsme. Surprenant sous tous les abords, Faust Is Last n'en finit pas de tromper son monde : le groupe est ici toujours prêt à prendre tous les contre-pieds et apparaît inclassable parmi les inclassables. De quoi s'agit-il alors finalement ? Difficile à dire... La musique du groupe teuton a mûri au cours de ces 40 années, gagner en profondeur, en diversité et s'est élaboré en espèce de laboratoire sonore débordant d'activité et surtout d'inspiration.
Alors que l'année précédente, le Faust de Péron nous nous faisait le coup de la panne (d'inspiration donc) avec un album pénible et largement dispensable, celui de Irmler apparaît quant à lui plus majestueux que jamais : ce Faust Is Last est une surprise, certes, mais une surtout une grande réussite. Faust est mort, vive Faust !
Ce Faust Is Last est présenté à sa sortie comme le dernier et ultime album que publiera Faust (Faust, oui, mais le Faust de Irmler, le Faust de Péron, ou bien les deux entités.... C'est com... com... compliqué comme dirait l'autre...), et donc, histoire de boucler la boucle, la pochette représente une main passée aux rayons X référence au tout premier Faust de 1971 (ont-ils pousser le bouchon jusqu'à utiliser une nouvelle fois la main d'Andy Hertel ?).
Au programme ici : un album gigantesque (au propre comme au figuré) présentant pas moins 22 titres décomposés sur deux galettes avec un Faust imaginatif, audacieux et dans une forme éblouissante. Le groupe nous gratifie ainsi d'un "Hit Me" garage et rageur sorti de nulle part mais à l'énergie débordante. Oui, Faust est donc en grande forme. Mais évidemment, ce n'est pas un album de rock garage que Faust nous propose et fort heureusement (mais si on peut également noter la présence de "I Don't Buy Your Shit No More" tout aussi speedé et nerveux. Le krautrockband (en allemand dans le texte) profite de cet album pour dépoussiérer un style pillé par de nombreuses formations depuis plusieurs années maintenant, le remettre au goût du jour à la sauce Faust, et démontrer si besoin était que les maîtres dans le genre c'est bien eux, et personne d'autre ! Tour à tour bruitiste (le chaotique "In But Out" avec un chant étrangement typique des groupes de sludge), minimal voire minimaliste ("Vorubergehen" et "Primitivelona"), hypnotique ("Drug Wipe Ou Feed The Greed"), groovy ("I Don't Buy Your Shit No More") ou expérimental (l'ensemble du deuxième CD), voilà un album que l'on n'attendait plus (en tout cas que je n'attendais plus... ou que je n'osais espérer !) suintant le psychédélisme et le dadaïsme. Surprenant sous tous les abords, Faust Is Last n'en finit pas de tromper son monde : le groupe est ici toujours prêt à prendre tous les contre-pieds et apparaît inclassable parmi les inclassables. De quoi s'agit-il alors finalement ? Difficile à dire... La musique du groupe teuton a mûri au cours de ces 40 années, gagner en profondeur, en diversité et s'est élaboré en espèce de laboratoire sonore débordant d'activité et surtout d'inspiration.
Alors que l'année précédente, le Faust de Péron nous nous faisait le coup de la panne (d'inspiration donc) avec un album pénible et largement dispensable, celui de Irmler apparaît quant à lui plus majestueux que jamais : ce Faust Is Last est une surprise, certes, mais une surtout une grande réussite. Faust est mort, vive Faust !
Excellent ! 18/20 | par X_Jpbowersock |
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