Neil Young
Paris [Le Zenith] - jeudi 04 juin 2009 |
François Valéry a dit, et même chanté, un jour "Qu'est-ce qu'on est con !". Aux premières notes de "Love And Only Love", ma première pensée fut donc pour le poète maudit et surtout cette phrase prophétique. 13 ans que je n'avais pas vu le Loner, me disant à chaque fois, "c'est bon, je l'ai déjà vu, c'était bien, mais voilà". Qu'est-ce que je suis con. Comment ai-je pu laisser me permettre ce luxe d'attendre tout ce temps avant d'y retourner ? Et avant même de savoir à quelle sauce je vais être mangé (des classiques ? des chansons récentes ?), juste les premiers soli, cette manière de triturer la guitare, de s'acharner sur chaque note, chaque corde, rien que ça, quelle que soit la chanson, vaut le déplacement.
Après, il y a bien sûr le répertoire, et là, il suffit de regarder les morceaux joués pour se rendre compte qu'on a été particulièrement gâtés, mais j'imagine que chaque spectateur de chaque date dira la même chose.
"Love And Only Love" passé, c'est avec "Hey Hey My My" que le canadien conquiert définitivement la salle. Un son plus crade que jamais, et la rage, toujours la rage, et qui enthousiasmera un public parisien d'habitude assez mou. "Everybody Knows This Is Nowhere" nous ramène 40 ans en arrière. Encore une nouvelle version de "Pocahontas" , alternant passages noisy avec d'autres au son plus clair. "Spirit Road", moins connue dans son répertoire, se fond remarquablement dans le lot. Seulement cinq chansons viennent de passer et c'est au moment où on pense voir venir une pause dans cet enchainement de classiques que Cortez déboule, sans prévenir. Le calme avant la tempête "Cinnamon Girl".
Pause. Pour les tympans seulement. Le premier clou du concert, "Mother Earth", jouée seul à l'harmonium. Pour ceux qui n'y étaient pas, écoutez la version unplugged de "Like A Hurricane", et vous aurez une idée de ce que c'était. Les autres, les Elus, vous savez déjà. Le Loner empoignera sa folk seul ("Dont't Let It Bring You Down") ou accompagné, puis repassera à l'électrique pour trois chansons, un "Rockin' In The Free World" d'anthologie à la clé, repris en chœur par un Zenith aux anges.
Concernant le rappel, bon ben voilà "Like A Hurricane", tout est dit dans le titre, et la fameuse reprise des Beatles, au final reléguant Sonic Youth à leurs premiers accordages (Young s'acharnant sa guitare jusqu'à en casser les cordes une par une).
En 13 ans, les soli sont devenus plus courts, certaines chansons ont un peu perdu en intensité par rapport à il y a quelques années ("Like A Hurricane", "Cortez The Killer", mais on parle de problèmes de riches) certes, mais rien que se dire que ce type, à 64 ans, est capable d'enchainer plusieurs soirs des concerts de cette trempe, rarement un artiste aura autant mérité son nom. Un concert pour tous ceux qui cherchent encore à définir l'expression "bête de scène".
Après, il y a bien sûr le répertoire, et là, il suffit de regarder les morceaux joués pour se rendre compte qu'on a été particulièrement gâtés, mais j'imagine que chaque spectateur de chaque date dira la même chose.
"Love And Only Love" passé, c'est avec "Hey Hey My My" que le canadien conquiert définitivement la salle. Un son plus crade que jamais, et la rage, toujours la rage, et qui enthousiasmera un public parisien d'habitude assez mou. "Everybody Knows This Is Nowhere" nous ramène 40 ans en arrière. Encore une nouvelle version de "Pocahontas" , alternant passages noisy avec d'autres au son plus clair. "Spirit Road", moins connue dans son répertoire, se fond remarquablement dans le lot. Seulement cinq chansons viennent de passer et c'est au moment où on pense voir venir une pause dans cet enchainement de classiques que Cortez déboule, sans prévenir. Le calme avant la tempête "Cinnamon Girl".
Pause. Pour les tympans seulement. Le premier clou du concert, "Mother Earth", jouée seul à l'harmonium. Pour ceux qui n'y étaient pas, écoutez la version unplugged de "Like A Hurricane", et vous aurez une idée de ce que c'était. Les autres, les Elus, vous savez déjà. Le Loner empoignera sa folk seul ("Dont't Let It Bring You Down") ou accompagné, puis repassera à l'électrique pour trois chansons, un "Rockin' In The Free World" d'anthologie à la clé, repris en chœur par un Zenith aux anges.
Concernant le rappel, bon ben voilà "Like A Hurricane", tout est dit dans le titre, et la fameuse reprise des Beatles, au final reléguant Sonic Youth à leurs premiers accordages (Young s'acharnant sa guitare jusqu'à en casser les cordes une par une).
En 13 ans, les soli sont devenus plus courts, certaines chansons ont un peu perdu en intensité par rapport à il y a quelques années ("Like A Hurricane", "Cortez The Killer", mais on parle de problèmes de riches) certes, mais rien que se dire que ce type, à 64 ans, est capable d'enchainer plusieurs soirs des concerts de cette trempe, rarement un artiste aura autant mérité son nom. Un concert pour tous ceux qui cherchent encore à définir l'expression "bête de scène".
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Francislalanne |
Setlist :
Love And Only Love
Hey Hey, My My (Into The Black)
Everybody Knows This Is Nowhere
Pocahontas
Spirit Road
Cortez The Killer
Cinnamon Girl
Mother Earth
Don't Let It Bring You Down
Goin' Back
Comes A Time
Heart Of Gold
Old Man
Get Behind The Wheel
Mansion On The Hill
Rockin' In The Free World
Like A Hurricane
A Day In The Life
Love And Only Love
Hey Hey, My My (Into The Black)
Everybody Knows This Is Nowhere
Pocahontas
Spirit Road
Cortez The Killer
Cinnamon Girl
Mother Earth
Don't Let It Bring You Down
Goin' Back
Comes A Time
Heart Of Gold
Old Man
Get Behind The Wheel
Mansion On The Hill
Rockin' In The Free World
Like A Hurricane
A Day In The Life
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