Neil Young
Young Shakespeare |
Label :
Reprise |
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Au départ c'est douteux, c'est le troisième live solo sur cette très courte période, à peine un mois entre les Live At Massey Hall, Live At Cellar Door, et celui-ci. Qu'y a-t-il encore à découvrir dans ce si court moment ? Le prétexte de cette sortie : la première fois que Neil Young est filmé seul sur scène... Très franchement, je m'en fiche. Mais j'écoute tout ce qu'il fait surgir de sa caverne aux trésors.
Ce Young Shakespeare, extrait des deux concerts à guichets fermés du 22 janvier 1971 au théâtre Shakespeare de Stratford, Connecticut, n'est pas totalement inconnu. Des bouts filmés par la chaîne allemande WDR circulent depuis longtemps.
C'est le récent "Tell Me Why" qui ouvre Young Shakespeare. Tout de suite la magie apparait, pas besoin d'attendre pour comprendre qu'on est face à ce qui est un grand disque, un très grand disque ! D'après Neil Young, c'est un de ses meilleurs concerts de l'époque, supérieur au Massey Hall, qui pour moi était un de ses joyaux toutes époques confondues. Et il a bougrement raison.
Les morceaux ruissellent directement du coeur aux mains, son chant est fragile, presque timide, l'effet des caméras peut-être. C'est un plaisir d'écouter ces chansons qui ne sont pas encore les illustres standards que nous connaissons. "Old Man", déjà bien élaborée et proche de la version qui enverra Neil Young à la face du monde ; "Heart Of Gold" encore greffée au sein d'"A Man Needs A Maid".
L'absence du déluge électrique propulse vers nous toute la puissance primitive de "Cowgirl In The Sand" et de "Down By The River". Enfin que dire d'"Ohio" dont les évènements sont si proches, la rage des paroles ressort bien plus avec cette seule guitare devant ce public estudiantin. Sans oublier "The Needle And The Damage Done" qui n'a jamais sonné désabusé à ce point.
Ces chansons je les ai entendues mille fois, mais je les découvre pour la première fois sur Young Shakespeare, cet émerveillement si rare.
Il n'a que 25 ans, pourtant il y a quelque chose d'ancien, de bancal dans ses chansons. Il y a des blessures, des fêlures, cet éternel côté branlant qui caractérise sa musique depuis le début.
Un long "Sugar Mountain" pour terminer, Neil Young y est communicatif, invite le public à chanter avec lui, le taquine gentiment. Et c'est bien le même chanteur que l'on retrouvera quelques mois plus tard en lambeaux électriques à Tuscaloosa ou au Roxy, sur Time Fades Away.
C'est cette impression d'intimité qui rend Young Shakespeare incroyable.
Il est là, devant moi, il joue pour moi seul.
Ce Young Shakespeare, extrait des deux concerts à guichets fermés du 22 janvier 1971 au théâtre Shakespeare de Stratford, Connecticut, n'est pas totalement inconnu. Des bouts filmés par la chaîne allemande WDR circulent depuis longtemps.
C'est le récent "Tell Me Why" qui ouvre Young Shakespeare. Tout de suite la magie apparait, pas besoin d'attendre pour comprendre qu'on est face à ce qui est un grand disque, un très grand disque ! D'après Neil Young, c'est un de ses meilleurs concerts de l'époque, supérieur au Massey Hall, qui pour moi était un de ses joyaux toutes époques confondues. Et il a bougrement raison.
Les morceaux ruissellent directement du coeur aux mains, son chant est fragile, presque timide, l'effet des caméras peut-être. C'est un plaisir d'écouter ces chansons qui ne sont pas encore les illustres standards que nous connaissons. "Old Man", déjà bien élaborée et proche de la version qui enverra Neil Young à la face du monde ; "Heart Of Gold" encore greffée au sein d'"A Man Needs A Maid".
L'absence du déluge électrique propulse vers nous toute la puissance primitive de "Cowgirl In The Sand" et de "Down By The River". Enfin que dire d'"Ohio" dont les évènements sont si proches, la rage des paroles ressort bien plus avec cette seule guitare devant ce public estudiantin. Sans oublier "The Needle And The Damage Done" qui n'a jamais sonné désabusé à ce point.
Ces chansons je les ai entendues mille fois, mais je les découvre pour la première fois sur Young Shakespeare, cet émerveillement si rare.
Il n'a que 25 ans, pourtant il y a quelque chose d'ancien, de bancal dans ses chansons. Il y a des blessures, des fêlures, cet éternel côté branlant qui caractérise sa musique depuis le début.
Un long "Sugar Mountain" pour terminer, Neil Young y est communicatif, invite le public à chanter avec lui, le taquine gentiment. Et c'est bien le même chanteur que l'on retrouvera quelques mois plus tard en lambeaux électriques à Tuscaloosa ou au Roxy, sur Time Fades Away.
C'est cette impression d'intimité qui rend Young Shakespeare incroyable.
Il est là, devant moi, il joue pour moi seul.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par NicoTag |
N.B. : Le film, restauré, est proposé en dvd dans un coffret avec le vinyle et le cd.
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