Neil Young
This Note's For You |
Label :
Reprise |
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S'il n'y avait qu'un disque à sauver du naufrage musical de Neil Young au cœur des années 80, ce serait celui-là. Pourtant, alors que Landing On Water hante encore les bacs à soldes de la FNAC, This Note's For You a disparu de la circulation. Il n'est plus référencé nulle part, à part dans la discographie officielle de son site et dans les occases d'Amazon ('direct des Etats-Unis, chez vous en 15 jours, bon, Ok, peut-être un mois et demi...').
Pour mener à bien ce nouvel exercice de style, le Loner s'est bricolé un groupe de soul, ne gardant que du Crazy Horse que le guitariste Franck Sampedro. Le premier morceau ("Ten Men Working") donne le ton : une espèce de jam session de plus de 6 minutes, construite autour de 2 riffs de cuivres puissants, et terminée à l'arrache ; à l'image du titre, ça sent la peinture fraîche et les échafaudages. La suite regorge de petites perles qui montrent qu'il n'a pas perdu son talent pour inventer des riffs qui arrachent ("Life In The City", "Married Man", et le très 'wilsonpickettien' "Sunny Inside"), ou des mélodies douces-amères ("Coupe De Ville", "Can't Believe Your Lyin'").
C'est vrai que les perles en question sont enrobées dans des morceaux un peu bricolés, qui dégoulinent de cuivres et de solos de guitare à la Stevie Ray Vaughan (en moins technique). C'est vrai que le son lisse et sans relief tranche avec la richesse de celui de Ragged Glory, qui naîtra deux ans plus tard. C'est vrai aussi que le design de la pochette évoque une pauvre compil' France Loisirs d'Otis Redding. Mais au final, la tonalité soul éclaire la musique de Neil Young d'une lumière bleutée qui tranche avec sa noirceur habituelle ; même si c'est loin d'éclipser ses meilleures productions, cela devrait suffire à retenir l'attention de fans exigeants.
Pour mener à bien ce nouvel exercice de style, le Loner s'est bricolé un groupe de soul, ne gardant que du Crazy Horse que le guitariste Franck Sampedro. Le premier morceau ("Ten Men Working") donne le ton : une espèce de jam session de plus de 6 minutes, construite autour de 2 riffs de cuivres puissants, et terminée à l'arrache ; à l'image du titre, ça sent la peinture fraîche et les échafaudages. La suite regorge de petites perles qui montrent qu'il n'a pas perdu son talent pour inventer des riffs qui arrachent ("Life In The City", "Married Man", et le très 'wilsonpickettien' "Sunny Inside"), ou des mélodies douces-amères ("Coupe De Ville", "Can't Believe Your Lyin'").
C'est vrai que les perles en question sont enrobées dans des morceaux un peu bricolés, qui dégoulinent de cuivres et de solos de guitare à la Stevie Ray Vaughan (en moins technique). C'est vrai que le son lisse et sans relief tranche avec la richesse de celui de Ragged Glory, qui naîtra deux ans plus tard. C'est vrai aussi que le design de la pochette évoque une pauvre compil' France Loisirs d'Otis Redding. Mais au final, la tonalité soul éclaire la musique de Neil Young d'une lumière bleutée qui tranche avec sa noirceur habituelle ; même si c'est loin d'éclipser ses meilleures productions, cela devrait suffire à retenir l'attention de fans exigeants.
Pas mal 13/20 | par Myfriendgoo |
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