Neil Young
Earth |
Label :
Reprise |
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Sans compter les parutions archivales et Déjà Vu Live avec Crosby Stills Nash, Earth est le premier live depuis Road Rock V1 publié en 2000. Pour cette tournée Neil Young est accompagné par le groupe Promise Of The Real, dont tous les membres pourraient être ses enfants, voire ses petits-enfants. Les deux guitaristes du groupe sont les fils de Willie Nelson, co-fondateur avec John Cougar Mellencamp et Neil Young du Farm Aid dans les 80's. En plus d'un batteur bien cogneur, d'un très bon bassiste, le groupe a aussi un percussionniste.
Promise of the real a réussi un tour de force : faire bouger les setlists de Neil Young presque chaque soir. Quand habituellement une tournée est faite d'une vingtaine de morceaux joués dans un ordre quasi immuable, le "Rebel Content Tour" de 2015 dont est issu Earth a vu ce nombre grimpé à plus de soixante, pour monter à plus de quatre-vingts lors de la partie européenne de la tournée. Chaque soir réservait son lot de surprises, de nombreux titres sont ressortis du coffre. Pour avoir écouter plusieurs bootlegs, ces concerts sont généreux en titres, entre vingt-cinq et trente par soir, et en temps, les 3 heures sont souvent dépassées.
Ce qui est dommage c'est que ça se reflète peu sur Earth.
L'album débute par "Mother Earth", qui cloturait la partie solo des concerts de cette tournée. Cette chanson m'a toujours profondément ennuyé, ce n'est pas cette version qui va me faire changer d'avis.
Sur les treize titres de ce double album, quatre sortent du pas terrible Monsanto Years, premier album sur deux avec ce groupe, un cinquième, l'inédit "Seed Justice", date de la même période et se trouve en deuxième sur ce premier disque. C'est un rock revendicatif sans grand intérêt.
Classique live depuis 1975, "Country Home" est toujours bon sur scène. Le percussionniste est présent, on l'entend, mais bon, on s'en fout un peu parce que son apport est négligeable. Il passe rapidement aux oubliettes. On entend un peu le public entre les morceaux, mais ce qui surprend dans ce live c'est d'une part l'ajout de choeurs en studio sur quelques titres, et d'autre part les bruits de voitures, d'animaux rajoutés en studio. "Country Home" se termine avec des canards et des dindons. À tout le moins, c'est étonnant !
C'est la belle surprise de Earth, le raissime et superbe "Western Hero" de Sleeps With Angels. L'interprétation reste sobre malgré le grand nombre de musiciens sur la scène et les choeurs rajoutés. Le "Vampire Blues" qui suit n'a jamais sonné aussi blues que ce soir là.
Unique rescapé de Landing On Water, le pire album de Neil Young, "Hippie Dream" est intéressant. Midtempo à grosses guitares, un bon riff bien appuyé, le morceau est bien mieux ici qu'à sa sortie, accompagné à la fin par une rivière, des chiens et d'autres trucs encore.
Comment faire pour saccager un classique comme "After The Goldrush" ? Une interprétation solo au piano gonflée avec des choeurs aussi mielleux que mièvres.
Pour finir ce premier disque, "Human Highway" est plutôt pas mal, en groupe acoustique countrysant, c'est un morceau agréable sans être inoubliable.
Quatre titres pour le second volet de ce live, on démarre avec "Big Box", c'est peut-être un des meilleurs titres des albums enregistrés avec Promise Of The Real, ce qui n'en fait pas un chef-d'oeuvre non plus, mais c'est pas mal bien que le final bordélique soit trop long.
Le vent, des klaxons, des pétards et des grenouilles annoncent le médiocre "People Want To Hear About Love". Mauvais morceau sur Monsanto Years, il n'y a pas grand-chose à récupérer de cette guimauve, ni l'habillage sonore ni le choeur pénible ne l'arrangent. Le pire étant atteint avec la courte mais trop longue partie de trompette à la fin qui précède les brames et autres caquètements qui mènent au paisible et bien agréable "Wolf Moon".
Comme pendant la tournée, "Love And Only Love" se retrouve à la fin. Comme "Country Home", c'est un titre qui fonctionne toujours bien sur scène. D'un soir sur l'autre les parties de guitares sont plus ou moins sauvages, jouée à trois guitares, le morceau prend une sacrée ampleur, d'autant que les frères Nelson ne sont pas manchots et ne se contentent pas d'assurer la rythmique sur cette tempête de quatorze minutes suivie par une dizaine d'autres de larsens et autres bruits.
Comme souvent, la pochette est à peine convenable, et comme régulièrement depuis quelques années maintenant, le livret se réduit à un simple bout de papier avec les crédits.
Earth me rappelle Living With War qui avait été complètement gâché avec l'ajout d'un choeur sur tout les morceaux, ici les ajouts sont plus originaux mais le résultat est mitigé, le choix et le nombre des morceaux est un peu décevant, même si quelques uns sortent du lot malgré les aboiements, les bourdonnements et les cloches dont on finit par vite se lasser. C'est à l'écoute de ce genre de live saboté que l'on peut dire que les éditeurs de bootlegs ont de beaux jours devant eux.
Sinon on peut toujours s'amuser à rechercher l'origine des bruits, et le nom de chacun, vous connaissiez le glatissement de l'aigle ?
Promise of the real a réussi un tour de force : faire bouger les setlists de Neil Young presque chaque soir. Quand habituellement une tournée est faite d'une vingtaine de morceaux joués dans un ordre quasi immuable, le "Rebel Content Tour" de 2015 dont est issu Earth a vu ce nombre grimpé à plus de soixante, pour monter à plus de quatre-vingts lors de la partie européenne de la tournée. Chaque soir réservait son lot de surprises, de nombreux titres sont ressortis du coffre. Pour avoir écouter plusieurs bootlegs, ces concerts sont généreux en titres, entre vingt-cinq et trente par soir, et en temps, les 3 heures sont souvent dépassées.
Ce qui est dommage c'est que ça se reflète peu sur Earth.
L'album débute par "Mother Earth", qui cloturait la partie solo des concerts de cette tournée. Cette chanson m'a toujours profondément ennuyé, ce n'est pas cette version qui va me faire changer d'avis.
Sur les treize titres de ce double album, quatre sortent du pas terrible Monsanto Years, premier album sur deux avec ce groupe, un cinquième, l'inédit "Seed Justice", date de la même période et se trouve en deuxième sur ce premier disque. C'est un rock revendicatif sans grand intérêt.
Classique live depuis 1975, "Country Home" est toujours bon sur scène. Le percussionniste est présent, on l'entend, mais bon, on s'en fout un peu parce que son apport est négligeable. Il passe rapidement aux oubliettes. On entend un peu le public entre les morceaux, mais ce qui surprend dans ce live c'est d'une part l'ajout de choeurs en studio sur quelques titres, et d'autre part les bruits de voitures, d'animaux rajoutés en studio. "Country Home" se termine avec des canards et des dindons. À tout le moins, c'est étonnant !
C'est la belle surprise de Earth, le raissime et superbe "Western Hero" de Sleeps With Angels. L'interprétation reste sobre malgré le grand nombre de musiciens sur la scène et les choeurs rajoutés. Le "Vampire Blues" qui suit n'a jamais sonné aussi blues que ce soir là.
Unique rescapé de Landing On Water, le pire album de Neil Young, "Hippie Dream" est intéressant. Midtempo à grosses guitares, un bon riff bien appuyé, le morceau est bien mieux ici qu'à sa sortie, accompagné à la fin par une rivière, des chiens et d'autres trucs encore.
Comment faire pour saccager un classique comme "After The Goldrush" ? Une interprétation solo au piano gonflée avec des choeurs aussi mielleux que mièvres.
Pour finir ce premier disque, "Human Highway" est plutôt pas mal, en groupe acoustique countrysant, c'est un morceau agréable sans être inoubliable.
Quatre titres pour le second volet de ce live, on démarre avec "Big Box", c'est peut-être un des meilleurs titres des albums enregistrés avec Promise Of The Real, ce qui n'en fait pas un chef-d'oeuvre non plus, mais c'est pas mal bien que le final bordélique soit trop long.
Le vent, des klaxons, des pétards et des grenouilles annoncent le médiocre "People Want To Hear About Love". Mauvais morceau sur Monsanto Years, il n'y a pas grand-chose à récupérer de cette guimauve, ni l'habillage sonore ni le choeur pénible ne l'arrangent. Le pire étant atteint avec la courte mais trop longue partie de trompette à la fin qui précède les brames et autres caquètements qui mènent au paisible et bien agréable "Wolf Moon".
Comme pendant la tournée, "Love And Only Love" se retrouve à la fin. Comme "Country Home", c'est un titre qui fonctionne toujours bien sur scène. D'un soir sur l'autre les parties de guitares sont plus ou moins sauvages, jouée à trois guitares, le morceau prend une sacrée ampleur, d'autant que les frères Nelson ne sont pas manchots et ne se contentent pas d'assurer la rythmique sur cette tempête de quatorze minutes suivie par une dizaine d'autres de larsens et autres bruits.
Comme souvent, la pochette est à peine convenable, et comme régulièrement depuis quelques années maintenant, le livret se réduit à un simple bout de papier avec les crédits.
Earth me rappelle Living With War qui avait été complètement gâché avec l'ajout d'un choeur sur tout les morceaux, ici les ajouts sont plus originaux mais le résultat est mitigé, le choix et le nombre des morceaux est un peu décevant, même si quelques uns sortent du lot malgré les aboiements, les bourdonnements et les cloches dont on finit par vite se lasser. C'est à l'écoute de ce genre de live saboté que l'on peut dire que les éditeurs de bootlegs ont de beaux jours devant eux.
Sinon on peut toujours s'amuser à rechercher l'origine des bruits, et le nom de chacun, vous connaissiez le glatissement de l'aigle ?
Passable 11/20 | par NicoTag |
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